Les législateurs français ont adopté hier une nouvelle mesure visant à obliger les entreprises de haute technologie comme Google et Facebook à supprimer les discours haineux. Cette initiative entre dans le cadre de la mise en place d’une meilleure réglementation d’internet. Cette nouvelle loi donne un délai de 24 heures aux réseaux sociaux pour supprimer les discours de haine de leur plateforme une fois qu’ils ont été signalés. Les publications interdites incluent les contenus incitant ou encourageant la violence haineuse et la discrimination fondée sur la race ou la religion ainsi que les contenus pornographiques mettant en scène des enfants. La législation française indique clairement que les plateformes qui ne suppriment pas les discours de haine dans les temps risquent une amende de 1,25 million d’euros.
Cette nouvelle mesure a été proposée par Emmanuel Macron suite à l’augmentation des attaques antisémites et des comportements extrémistes en ligne. En 2018, l’Allemagne a déjà voté une mesure similaire. Les autorités du pays imposent aux plateformes de supprimer les contenus illégaux dans un délai de 24 heures. Toutefois, les amendes peuvent atteindre les 50 millions d'euros chez eux. Les plateformes de médias sociaux subissent de plus en plus de pressions des autorités internationales après les attaques menées contre la mosquée de Christchurch en Nouvelle-Zélande. L’auteur de l’attentat a utilisé Facebook pour retransmettre la vidéo de l’attaque qui a été visionnée par des milliers d’internautes avant d’être supprimée.