Docaposte, Astrazeneca et Impact Healthcare annoncent la création du consortium Agoria Santé, une organisation qui a pour vocation de « rassembler un collectif d’acteurs de la santé et de la science des données (structures hospitalières, acteurs académiques, laboratoires pharmaceutiques, medtechs, startups, etc.) ». La nouvelle entité devrait proposer une plateforme souveraine pour l’hébergement et le traitement des données de santé dans la recherche. Une solution intégrée, depuis la collecte et l’hébergement des données de santé jusqu’à leur analyse et la restitution des résultats.
Les initiatives publiques et privées autour du cloud souverain européen se multiplient, mais la solution miracle n’a toujours pas été trouvée. Comment construire un cloud souverain européen en se passant des technologies et des outils des firmes américaines ? Pour l’heure, les entreprises et les organismes publics européens n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers les acteurs américains pour héberger leurs données sensibles. C’est le cas notamment de la plateforme de données de santé Health Data Hub. Lancée en 2019, elle est hébergée dans les serveurs de Microsoft en attendant que le gouvernement trouve une solution souveraine. C’est ce que propose Agoria Santé.
Une chaîne de traitement basée sur l’IA
L’ambition d’Agoria Santé est de proposer aux acteurs publics et privés une offre d’hébergement et applicative sécurisée et une gouvernance partagée pour réaliser des projets de recherche sur les données de santé. Le consortium entend proposer une solution intégrée depuis la collecte et l’hébergement des données de santé jusqu’à leur analyse et la restitution des résultats.
La plateforme s’appuie sur une technologie de data science intégrant l’intelligence artificielle à travers l’outil DataChain développé par Adobis, éditeur français basé à Grenoble, qui a récemment rejoint Docaposte. Cet outil permet aux porteurs de projets de mener leurs travaux en toute confiance dans un environnement sécurisé et de profiter d’un large catalogue de services pour en faciliter la mise en œuvre.
La plateforme pourrait permettre, par exemple, de faciliter les recueils de données pour les programmes d’accès précoce dans le cadre de la réforme en cours. Afin d’offrir un cadre de confiance et de collaboration basé sur des principes de conformité, d’éthique et de transparence, l’entrepôt de données de santé du consortium sera hébergé et opéré en France au sein des centres de données certifiés HDS (Hébergement de Données de Santé) de Docaposte. Les résultats des projets de recherche seront restitués sous forme de données agrégées et anonymes.