La fermeture du programme d’écoute des enregistrements vocaux de Siri par des prestataires tiers a été décidée par Apple il y a quelques semaines, à la suite d’une polémique sur la protection des données. Ce service était assuré par les classificateurs. Dernièrement, des documents ont été divulgués par un ancien classificateur Siri au journal Guardian. Ils ont montré que la firme de Cupertino a mis en place de nouvelles directives à l’endroit des développeurs pour que le logiciel ne prononce jamais le mot « féminisme ». C’est également le cas pour quelques mots qui touchent des sujets sociétaux sensibles liés au mouvement #MeToo, comme le harcèlement sexuel. Selon Apple, Siri n’est pas destiné à émettre des opinions. Sur la question du féminisme, le service va uniquement donner des réponses neutres et génériques.
Par contre, la principale motivation de l’ancien classificateur à divulguer ces documents est celle de montrer de supposés manquements éthiques d’Apple sur le programme d’écoute. Les documents contiennent effectivement des informations comme des captures d’écran de données personnelles issues de requêtes réalisées sur Siri. Ils laissent également apparaître que plus de sept millions de terminaux ont été suivis, ou en passe de l’être, par les classificateurs avant leur suspension.
En outre, de nouvelles directives internes auraient été mises en place par Apple pour l’écriture des codes de Siri. Elles portent surtout sur la réforme du programme de classement, de même que sur des projets d’avenir. Entre autres, il s’agit de la possibilité de connecter le service à certaines applications les plus utilisées comme Find My Friend, App Store et Shazam. Apple songerait également à la conception d’un casque de réalité augmentée tournant sous iOS 13.