Si l’on conjugue les effets des confinements successifs et l’intensification des attaques cyber sur les entreprises, le risque de ne jamais pouvoir se remettre de cette combinaison mortelle est bien réel. C’est ce qu’estime le Cigref dans une lettre adressée le 13 novembre dernier au Premier ministre. Le Cigref presse le Premier ministre et son gouvernement à agir sans délai pour « engager ou renforcer les démarches nécessaires, au plan national, européen et international, pour apporter une réponse en moyens et en droit permettant de renforcer la sécurité de l’économie confrontée à cette délinquance ».
L’association tire la sonnette d’alarme en exprimant les préoccupations des grandes entreprises et des administrations publiques françaises, membres du Cigref, relative à l’augmentation en nombre et en intensité des cyberattaques. « Elles touchent de plus en plus d’organismes, publics ou privés, et constituent une menace croissante pour l’économie. Pour le Cigref, cette situation n’est plus acceptable », prévient le Cigref. Il adresse ainsi une demande pressante à l’état pour qu’il intensifie encore plus ses efforts pour mobiliser les énergies au niveau des autres états et mettre en place des réponses concertées.
Les éditeurs accusés de nonchalance
Reconnaissant les efforts « substantiels » déployés à travers l’action de l’ANSSI, il constate cependant « l’insuffisance des réponses de la communauté internationale et des États face à la réalité d’une menace qui se déploie à l’échelle mondiale, et que des organisations criminelles ont industrialisée avec une efficacité croissante. Aucun autre secteur d’activité que celui du numérique n’accepterait de se développer dans un tel contexte de faiblesse du droit applicable et de quasi-impunité des criminels ».
Le Cigref veut également que l’État force les éditeurs à sécuriser encore plus leurs applications en déplorant le fait que « les pratiques généralement constatées, notamment chez les éditeurs de logiciels, sont insuffisantes, et doivent être régulées pour renforcer la sécurité globale des systèmes numériques ».