L’affaire Huawei fait encore parler d’elle depuis que les États-Unis l’ont mis dans sa liste noire de sociétés à risque pour la sécurité nationale. Cette fois-ci, c’est le secteur de la construction automobile allemand qui risque d’en faire les frais. L’ambassadeur chinois en Allemagne vient effectivement de menacer indirectement le gouvernement allemand de représailles s’il décide de rompre le contrat établi entre Huawei et l’opérateur téléphonique allemand Telefonica Germany pour le déploiement de la 5G en Allemagne, censé être mené par Huawei. Le responsable chinois a rappelé dans un courrier paru sur South China Morning Post que les voitures fabriquées par les filiales chinoises de Mercedes-Benz, BMW, Audi et Volkswagen représentent le quart des 28 millions de véhicules vendus chaque année en Chine.
La chancelière Angela Merkel a approuvé dans un premier temps le contrat conclu entre Huawei et Telefonica Germany. Mais actuellement, elle fait face à une fronde importante pour la convaincre d’annuler cette décision. C’est la raison principale de cette menace avant l’heure de la part du gouvernement chinois par la voix de son ambassadeur. Si le gouvernement allemand décide de faire machine arrière, cela pourrait représenter des pertes en capitaux et en investissement de plusieurs milliards de dollars en Chine, notamment si le gouvernement local décide d’y répondre. Le cas de Huawei est aussi un des points clés des négociations commerciales actuelles entre les États-Unis et la Chine.
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