Le Wall Street Journal a déclaré récemment que la Chine exploiterait des satellites américains pour étendre sa capacité de surveillance. Dans cette initiative, le gouvernement chinois aurait fait appel à une société privée détenue conjointement par une société américaine et chinoise. L’article du Wall Street Journal a fait allusion à Asia Satellite Telecommunication (AsiaSat). Une société d’exploitation de satellites qui aurait été acquise en 2015 par la société de capital investissement américaine « The Carlyle Group » et par la société de capital investissement chinoise « CITIC Group ».
Malgré le fait que les États-Unis aient interdit l’exportation des technologies de satellites américaines à des gouvernements étrangers tels que la Chine, AsiaSat a été exemptée de ce contrôle, car son siège est basé à Hong Kong et non en Chine Continentale. Face à cette situation, le Wall Street Journal estime que le gouvernement chinois a pu renforcer ses capacités de surveillance et de télécommunication en exploitant ses relations avec Citic Group en guise d’échappatoire. Le problème concerne surtout l’acquisition de satellite d’AsiaSat provenant de Boeing et SSL, une filiale de Maxar Technologies situé à Palo Alto, en Californie. Toutefois, l’un des porte-parole de Boeing a déclaré que la firme suit l’initiative du gouvernement américain en ce qui concerne l’utilisation d’articles contrôlés à l’exportation. Pour le moment, AsiaSat a nié toute implication avec le gouvernement chinois en affirmant que l’armée chinoise ne fait pas partie de ses clients directs. Toutefois, les analystes estiment que les installations d’AsiaSat sont susceptibles d’être exploitées par les autorités chinoises.