Selon les experts, les gouvernements et les entreprises doivent anticiper de nouvelles formes de piratage informatique qui devraient se développer dans un futur proche. Les attaques répétées survenues en 2019 illustrent déjà les capacités des hackers à opérer leurs techniques. Ces derniers ont déjà réalisé des performances que l’on pensait irréalisables. C’est notamment le cas de l’attaque survenu contre iOS, supposé inviolable. En général, les pirates profitent du manque de connaissance des gouvernements et des entreprises sur les nouvelles technologies comme l’IA, l’informatique des réseaux, etc. Pour les experts, sept nouvelles technologies doivent être particulièrement surveillées, car susceptibles d’être utilisées par les hackers.
Le « deepfake » basé sur l’IA permettrait aux pirates informatiques d’user de la technique de l’hameçonnage. Cette dernière permet à un utilisateur de modifier une vidéo ou un contenu audio sans se distinguer de l’original. C’est l’une des technologies qui a connu le plus grand développement, depuis qu’elle a été utilisée sur certains réseaux sociaux comme Snapchat ou Instagram. Les entreprises se penchent déjà sur les solutions visant à éviter les « deepfakes ». L’arrivée des ordinateurs quantiques constitue également une menace réelle depuis que Google a annoncé avoir atteint la suprématie quantique. Une telle machine pourrait découdre facilement les cryptages les plus hermétiques, comme ceux des cartes de crédit. Le réseau 5G est aussi à surveiller. Il offre en effet une vitesse plus grande, facilitant la prise en charge de davantage de périphériques. Les pirates peuvent profiter de cette aubaine pour multiplier les attaques DDoS pour inonder les serveurs, obligeant les victimes à les éteindre. Quant à l’internet des objets, largement utilisé par les entreprises pour interconnecter leurs systèmes, il est susceptible d’être concerné par les hackings via les réseaux IoT. Pour rappel, les navires de la société Verizon ont été piratés à travers cette voie, laissant aux hackers la possibilité de connaître la position de ses cargaisons précieuses. Par ailleurs, l’IA est sûrement l’une des technologies qui pourraient être les plus utilisées par les pirates. Elle pourra, en effet, être sollicitée pour scanner les réseaux dans le but de trouver d’éventuelles failles. Enfin, les actes de piratage des chaînes d’approvisionnement des entreprises sont en train de se multiplier. Cette pratique devient de plus en plus courante à cause du recours à l’externalisation de leurs services par différentes sociétés, e qui permet aux pirates d’étendre le nombre de leurs potentielles victimes.