À l’heure où les enchères portant sur l’attribution des fréquences de la 5G viennent d’être bouclées, Oracle et Odoxa ont mené une enquête intitulée Les Français et la mise en place de la 5G. Si 92 % des Français ont entendu parler de la 5G, leurs attentes semblent être très spécifiques comparé au reste du monde. En effet, le bouclage des enchères devrait marquer le début de la phase de déploiement pour les opérateurs, une phase qui, lors des déploiements de la 3 G et de la 4 G, s’était accompagnée de déclarations enthousiastes sur les promesses de la nouvelle technologie histoire de teaser le marché. Cette fois, les opérateurs se sont montrés très discrets et pour cause : la défiance des Français envers la 5G est trop forte.
Ainsi, d’après l’enquête Oracle et Odoxa, plus d’un Français sur deux (60 %) estime que la mise en place de la 5G en France ne devra se faire qu’une fois que son impact environnemental et sanitaire aurait été pleinement étudié. Cette opinion atteint même 66 % chez les employés, 64 % chez les 25-34 ans et 63 % chez les ruraux. Mais d’autres craintes sont bien réelles face à l’arrivée de la 5 G : 74 % des Français craignent une utilisation malveillante ou le piratage des leurs données personnelles.
Des intentions d’usage élevées parmi les utilisateurs avertis
À l’autre bout du spectre, la 5G est attendue par les acteurs économiques comme un avantage concurrentiel et un stimulant pour la relance économique en France et l’attractivité des territoires pour les investissements étrangers. À l’heure où la réindustrialisation de la France est érigée en stratégie de relance économique, les Français qui pensent que le pays doit mettre en place au plus tôt la 5G pour améliorer l’Internet des Objets et renforcer la place des objets connectés dans notre quotidien sont minoritaires, soit 39 % des répondants.
Parmi ceux qui en voient l’utilité, 57 % d’entre eux déclarent qu’avec le déploiement de la 5G ils souhaiteraient utiliser davantage le partage de fichiers volumineux, un souhait qui atteint même 63 % chez les Français considérant qu’ils ont une mauvaise connexion 4 G. Plus d’un Français sur deux utiliserait davantage la télémédecine qu’aujourd’hui (56 %), les intentions étant plus fortes encore sur ce point auprès des cadres (66 %) et des habitants de l’Île-de-France (65 %). En outre, 49 % des Français auraient davantage recours aux services de maison connectée et les Français dont les revenus sont les plus importants sont même 56 % à partager cette opinion.
« Au-delà̀ de fournir une vitesse de connexion supérieure pour nos téléphones, la 5 G est en passe de devenir le moteur d’innovation et de transformation de notre société́. Les acteurs télécoms, technologiques et l’État devront tout mettre en œuvre pour assurer cette transition, et renforcer la vitalité́ de notre écosystème Tech français », souligne Karine Picard, Country Manager chez Oracle France.
