Plus de la moitié des organisations citent l'IA générative (IAGen) comme le principal facteur de dépenses dans le cloud avec, en tête, la banque (62 %), l'industrie (61 %) et le commerce de détail (55 %). Le cloud hybride est dominant dans l’utilisation du cloud.

A l’heure où les marchés financiers dont le Nasdaq en juillet 2024 et certains analystes alertent sur un risque de bulle spéculative sur les prestataires de services liés à l’IAGen, les entreprises continuent d’investir dans ce domaine.

En Europe, les prestataires de cloud français sont en ordre de bataille. Scaleway a annoncé le supercalculateur Nabuchodonosor destiné à l’IA et le leader européen OVHcloud a fait évoluer significativement ses capacités sur ce terrain.

Côté entreprises, l’étude Full stride report de Wipro a interrogé plus de 500 cadres et décideurs de moyennes et grandes organisations en Amérique du Nord, Europe et Asie, dans les secteurs de l'informatique, de la finance et de l'industrie. Le sujet de cette étude est la prise de décision concernant l'adoption du cloud et de l'IA.

L’occasion d’analyser des secteurs clés tels que la banque et les services bancaires et financiers, l'industrie manufacturière, la vente au détail, la santé, l'énergie et
les services publics.

Premier constat, les investissements dans le cloud augmentent avec 54 % des entreprises qui prévoient de les accroitre dans le cloud hybride et 56 % dans le cloud public. Pour l’heure, la migration vers ces services en ligne prédomine au détriment de l’IA, une majorité d'organisations (55 %) déclarant que l'adoption du cloud dépasse celle de l'IA.

A peine un tiers des interrogés (35 %) affirment que le rythme d’investissement est le même pour ces deux technologies.

Plus précisément, l’étude montre que l’IA et l’IAGen stimulent les investissements dans le cloud avec 54 % des organisations qui les citent comme le principal facteur d'investissement dans ce domaine. Sur le podium figurent la banque (62 %), l'industrie
(61 %) et le commerce de détail (55 %).

Le cloud hybride prédomine

Un résultat qui n’étonne pas, 60 % des organisations déclarent utiliser le cloud hybride pour tirer parti de la flexibilité du cloud public et de la sécurité du cloud privé afin d’y loger, notamment, les données sensibles.

La gestion des coûts des services numériques est un impératif pour les entreprises, la maitrise des coûts du cloud devenant un véritable enjeu financier. Dans l’enquête de Wipro, 54 % des entreprises déclarent utiliser des outils pour l'automatisation destinés
à la gestion des coûts.

La vision globale et centralisée des coûts et de la gestion des ressources numériques s'élargit dans l’écosystème numérique. Ainsi, 59 % des organisations - dont 75 % dans les services bancaires et financiers - ont aujourd’hui une approche unifiée et plus mature de la gestion des divers types de cloud.

Globalement, les responsables commerciaux et techniques s'attendent à une augmentation des investissements dans les clouds hybrides (54 %), publics (56 %) et, dans une moindre mesure, les environnements multicloud (37 %) dans les six à douze prochains mois. Concernant le multicloud, sa gestion complexe et sa sécurité présentent un vrai défi
pour la DSI.

Dans tous les cas, les grandes entreprises continueront à migrer leurs données, à créer des LLM (grands modèles de langage) et à adopter des outils et applications d'IA qui feront nécessairement appel au cloud.