OVHcloud a présenté lors de son Summit 2025 une série d’annonces qui ont repositionné le fournisseur européen au cœur de l’infrastructure nécessaire à l’IA. Le groupe a dévoilé un jumeau numérique professionnel, des accélérateurs d’inférence, une offre quantique européenne et un programme d’appui aux éditeurs SaaS. L’événement a illustré une stratégie orientée productivité, souveraineté et extension de l’écosystème partenaire.
La transformation numérique ne repose plus seulement sur l’hébergement ou le calcul mais sur la capacité à orchestrer des agents d’IA, des données distribuées et des simulations avancées. Dans cet environnement en recomposition de fond en comble, impliquant la quasi-totalité des infrastructures sous-jacente, et s’étendant jusqu’aux couches applicatives, OVHcloud entend se positionner comme un fournisseur capable d’offrir une continuité technologique allant du cloud classique aux environnements quantiques. L’édition 2025 de son Summit a mis en lumière cette volonté de dépasser le cadre d’un prestataire d’infrastructure pour endosser un rôle structurant dans l’économie numérique européenne.
OVHcloud introduit un jumeau numérique professionnel reposant sur son agent de codage SHAI et sur la plateforme IA OmisimO. Cette combinaison propose aux équipes de développement un environnement à même de générer des agents pilotant des tâches complexes et d’en suivre l’exécution dans des scénarios de terrain. Selon le groupe, cette approche devait faciliter la mise au point de services automatisés tout en rendant la création d’agents plus accessible. Elle répondait à une demande croissante d’outils capables de simuler des comportements métier avant un déploiement effectif, ce qui constitue un axe stratégique dans l’adoption de l’IA en entreprise.
Exécuter des modèles volumineux dans des cas à faible latence
L’autre volet majeur concerne l’inférence. OVHcloud enrichi son catalogue avec des accélérateurs issus de son partenariat avec SambaNova Systems. L’objectif est d’exécuter des modèles volumineux dans des régimes à faible latence ou en traitement par lots, de manière à satisfaire des besoins de production variés. Cette orientation avait confirmé la transition du marché vers des infrastructures capables d’alimenter des agents d’IA continuellement sollicités. Pour les entreprises, les administrations et les fournisseurs de services, cette capacité pouvait contribuer à stabiliser les performances tout en maîtrisant les coûts de calcul.
L’édition 2025 du Summit a aussi permis la présentation du programme destiné aux éditeurs SaaS intitulé « Get your SaaS ready for AI ». OVHcloud y propose un accompagnement structuré comprenant des formations, des sessions de codage partagé, des ateliers et un accès facilité à sa place de marché OmisimO. Cette initiative traduit une volonté de renforcer l’écosystème en aidant les éditeurs à intégrer des usages agentiques dans leurs offres. Elle signale également une évolution vers un rôle de facilitateur, où le fournisseur de cloud ne se limite plus à proposer l’infrastructure mais agit sur les méthodes de conception logicielle.
Cette logique d’écosystème s’exprime également dans la participation de nombreuses organisations invitées lors de l’événement. Le rassemblement d’acteurs industriels, de spécialistes de la cybersécurité, d’investisseurs et d’opérateurs technologiques illustre un mouvement de structuration collective autour de l’automatisation avancée. OVHcloud a présenté ce regroupement comme une réponse à la nécessité d’un socle commun pour des usages IA, qui se diffusent désormais dans toutes les fonctions opérationnelles. Cette dynamique peut favoriser un alignement technologique entre producteurs de logiciels et utilisateurs finaux.
Une offre quantique européenne
L’introduction d’un service quantique fondé sur la QPU Orion Beta 100 qubits de Pasqal, figure parmi les passages les plus stratégiques du Summit. OVHcloud indique qu’une extension à huit machines était déjà planifiée, dont la majorité devait être hébergée en Europe. Cette trajectoire répond à un besoin exprimé par les acteurs souhaitant accéder à des capacités de calcul quantiques tout en préservant la maîtrise de leurs données. Le fait qu’un fournisseur européen prenne position sur ce segment encore largement dominé par les acteurs américains représentait un signal fort pour les organisations soucieuses de souveraineté technologique.
Le groupe articule également cette offre autour de sa maîtrise industrielle qui couvre la conception, la construction et l’exploitation de ses centres de données. La présence de zones à trois centres (3-AZ) dans plusieurs régions européennes, notamment en Italie et en Allemagne, comme annoncé récemment, renforce l’argument de résilience. Cette couverture permet aux clients de répartir leurs traitements, de respecter les cadres réglementaires locaux et d’optimiser la continuité d’activité. Pour de nombreuses organisations, cette cohérence entre performances, ancrage régional et capacité d’extension constitue un critère de choix déterminant.
La productivité par l’automatisation en ligne de mire
Pour les entreprises, les administrations et les fournisseurs de services, l’ensemble de ces annonces révèle une dynamique où la productivité dépend de la capacité à automatiser des chaînes complètes de traitement. Les jumeaux numériques professionnels, les infrastructures d’inférence et les environnements agentiques facilitent cette automatisation en permettent d’expérimenter, d’orchestrer et de superviser des comportements intelligents à grande échelle. Parallèlement, la disponibilité d’un service quantique européen ouvre un champ d’expérimentation des calculs optimisés dans des domaines comme la logistique, la finance ou la recherche.
La cohérence entre IA, cloud et quantique simplifie également la veille technologique, car les équipes peuvent s’appuyer sur un fournisseur unique pour l’ensemble des capacités critiques. Pour de nombreux décideurs, cette trajectoire représentait un moyen d’accélérer les projets Id’A tout en préservant les exigences de conformité et de gouvernance.
