Le New York Times a récemment révélé les résultats d’une enquête concernant la lutte contre les contenus pédopornographiques sur internet. Le rapport indique clairement que les plateformes technologies ne sont pas capables de supprimer efficacement ce type de contenus retrouvés dans les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et le stockage dans le Cloud. Il y a quelques semaines, le New York Times avait signalé que près de 45 millions de photos et de vidéos ont déjà été détectées et supprimées par les grandes plateformes de technologie. Toutefois, le journal a indiqué que les efforts déployés par ces derniers ne permettent pas de supprimer définitivement le problème, car les pédophiles et certains des contenus qu’ils partagent peuvent rester en ligne sans être détectés.

L’enquête du New York Times indique que les géants comme Amazon et Apple ne détectent pas les contenus pédopornographiques circulant dans leur plateforme de stockage en ligne et dans leur application de messagerie. Certaines plateformes comme Dropbox, Google et Microsoft analysent quand même les images illégales ; mais uniquement quand un utilisateur les partagent et non quand elles sont téléchargées. Facebook serait actuellement en avance sur les autres plateformes, car 90% des images signalées par les entreprises de technologie en 2018 provenaient de son analyse. Malgré cela, le New York Times a remarqué que le site n’utilise pas toutes les bases de données disponibles pour détecter les contenus inappropriés. De plus, la détection reste impossible tant que Facebook Messenger reste crypté.

Le mois dernier, les procureurs fédéraux américains ont déclaré avoir démantelé le plus grand marché au monde de pornographie juvénile sur le web, qui contenait plus de 200,000 vidéos d’abus sexuels sur les enfants et des bébés. Ce site était présent sur le dark web, et uniquement accessible via le navigateur Tor. Malgré cela, le New York Times a déclaré que les arrestations et la fermeture des sites pédopornographiques réalisés à ce jour ne constituent qu’une infime partie de la population de pédophiles présente sur la toile.

À lire aussi YouTube lance YouTube Kids, la plateforme de streaming vidéo destinée aux enfants