Une étude de Syntax révèle que plus que 44 % des entreprises prévoient des investissements importants dans la business intelligence. Près de la moitié a automatisé plus de 50% de ses processus. Mais ce chiffre n'augmentera que légèrement par manque de compétences…

Le travail hybride a permis à la transformation numérique de rester au premier plan des préoccupations des responsables informatiques, et les dépenses liées au cloud restent en tête de liste.

Comme d’autres études, celle-ci relève que les dépenses en matière de cloud ont augmenté en raison de la pandémie, selon 94 % des dirigeants interrogés. Les entreprises qui ne prévoient pas d'investir dans une technologie ou un processus quelconque se situent dans une fourchette à un chiffre.

Cela pourrait être dû à la pénurie de talents, car près de la moitié des répondants (45 %) déclarent ne pas avoir le talent nécessaire pour migrer vers un cloud public. Et c’est bien là le vrai problème pour de nombreuses organisations.

Surestimation des compétences

Lorsque Syntax leur demande si, compte tenu de leurs compétences informatiques actuelles, ils seraient en mesure de mener à bien ou de gérer les tâches suivantes, les réponses sont les suivantes :

  • 65 % ont répondu qu'ils pourraient migrer certaines données ou certains processus vers un cloud privé
  • 63% indiquent qu’ils peuvent migrer certaines données ou certains processus vers un cloud public
  • 58 % indiquent intégrer l'IA dans les systèmes ERP (Enterprise Resource Planning)
  • La moitié précise qu'il pourrait gérer et neutraliser une violation de données.

Mais derrière ces affirmations, cette étude constate que les dirigeants ont tendance à surestimer leurs capacités d'innovation réelles. Alors que de nombreux dirigeants se classent à la "pointe", c'est-à-dire dans les 5 % des entreprises les plus performantes en matière d'innovation, leurs capacités réelles reflètent une image différente.

Alors que le paysage commercial continue d'évoluer vers un travail hybride, les technologies émergentes qui facilitent cette méthode nécessitent des professionnels de l'informatique compétents.

La preuve avec une progression des investissements en business intelligence. Seul, un tiers (36 %) des entreprises estiment avoir le personnel nécessaire pour mettre en œuvre l'automatisation de l'IA, de sorte que les investissements d'automatisation pourraient encore se heurter à des obstacles.

Une confiance limitée

Or, plus que 44 % des entreprises prévoient des investissements importants dans les capacités de business intelligence pour booster leur croissance. Près de la moitié (48 %) a automatisé plus de la moitié de ses processus. Mais ce chiffre n'augmentera que légèrement pour atteindre 58 % au cours des cinq prochaines années sur la base des dépenses prévues.

Plus inquiétant encore, 81 % des personnes interrogées ont subi une cyberattaque au cours de l'année écoulée. Mais les résultats montrent que les dirigeants ne sont pas suffisamment préparés au nouveau paysage de la cybersécurité.

60 % des personnes interrogées ont indiqué qu'elles étaient "extrêmement préparées" à faire face à une attaque par hameçonnage. En ce qui concerne la sécurisation du travail hybride, près de la moitié (43 %) des personnes interrogées ont déclaré n'avoir qu'une confiance limitée dans la capacité de leur entreprise à les protéger des cyberattaques.

Il sera intéressant de voir comment les entreprises lutteront contre la pénurie de compétences dans tous les domaines en 2022, car l'externalisation vers des partenaires sera reléguée au second plan. Les fournisseurs de services gérés (MSP) sont la catégorie qui connaîtra la plus forte baisse d'investissement au cours de l'année prochaine…