Face à une croissance 'molle', la hausse des salaires des cadres ne se montre guère que 'frémissante'. Même les emplois cadres dans les IT ne se montrent plus aussi prétentieux. Mais de nouvelles perspectives de hausse s'annoncent...

Que la hausse des salaires des cadres sur un an, avec une moyenne de 1,2 %, se soit montrée timide, cela ne surprendra personne. En revanche, l'écart sur l'axe médian s'est encore réduit : avec des extrêmes qui oscillent entre 1,4 % pour la filière Ingénierie & Industries et 0,9 % pour la filière Commerce & Marketing, cet écart n'est plus que de 0,5 %.

  • +1,4 % - Ingénierie & Industries
  • +1,2 % - Informatique & Télécoms
  • +1,1 % - Comptabilité & Finances
  • +1,0 % - RH & Juridique
  • +0,9 % - Commercial & Marketing

C'est probablement, après la faiblesse de la hausse à seulement 1,2 %, le principal enseignement de la 13ème édition du Baromètre Expectra des salaires cadres, réalisée en partenariat avec RegionsJob : les disparités sectorielles tendent à se réduire.

Les cadres IT conservent la tête

Certes, les métiers de l'IT continuent de caracoler en tête. Notons que quelques postes sont toujours aussi enrichissants (suivent entre parenthèses la hausse des salaires et le salaire annuel médiant) :

  • Consultant décisionnel (4,0 % de hausse pour 34.520 €)
  • Ingénieur réseau (3,6 % de hausse pour 40.980 €)
  • Chef de projet informatique étude (3,5 % de hausse pour 45.360 €)
  • Ingénieur développement (3,3 % de hausse pour 38.850 €)

L'étude confirme la consolidation des marchés du Cloud Computing et de la mobilité. Mais c'est surtout la généralisation de la transformation digitale qui s'annonce comme le moteur des hausses de salaires et des emplois dans le secteur IT. Elle note cependant des difficultés pour recruter des compétences dans Java, PHP, J2EE ou encore .NET.

Le retour de la R&D

Autre enseignement, particulièrement positif celui-là, la R&D et les études semblent retrouver du poil de la bête. C'est en effet une bonne nouvelle que de constater la présence des ingénieurs d'étude R&D en tête des hausses (4,0%), ainsi que les chefs de projets (informatique 3,5 % et ingénierie 3,1%), ou encore l'ingénieur méthodes (3,2%).

Leur présence est le signe d'un retour à l'investissement, qu'il s'agisse de renouveler ou de moderniser les équipements des entreprises. Une bonne nouvelle, pour les hausses salaires comme pour les emplois.

 

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