Dans beaucoup d’organisations, le portefeuille d’applications SAP ne se limite plus à l’ERP. Avec l’essor des solutions cloud, les environnements sont de plus en plus hybrides. Cette nouvelle complexité impose de moderniser la gestion des systèmes SAP et de la rapprocher des enjeux métiers.

Une étude organisée par le cabinet PAC pour itelligence, prestataire de services spécialisés autour de SAP, révèle que le paysage applicatif SAP au sein des organisations européennes s’est fortement diversifié au cours des dernières années, accroissant dans le même temps sa complexité en termes de management.

Les offres cloud de SAP séduisent les entreprises

L’usage de solutions cloud est désormais fréquent. 39% des répondants ont ainsi mis en place la version cloud de SAP S/4HANA, dernière version du système ERP de l’éditeur allemand. 56% utilisent déjà ou prévoient d’utiliser SAP Cloud Platform et SAP Leonardo, ses plateformes d’intégration et d’innovation. La solution décisionnelle SAP Analytics Cloud séduit 53% d’entre eux. Enfin, beaucoup d’entreprises ont également mis en œuvre des solutions cloud dédiées pour certains processus métiers, comme Ariba pour la gestion des achats et des fournisseurs (63%) ou SuccessFactors pour la gestion des Ressources humaines (77%).

Des environnements de plus en plus hybrides

La gestion du portefeuille applicatif SAP, caractérisé par une forte proportion de développements spécifiques, représente un challenge pour 96% des répondants. La montée en puissance du cloud vient ajouter une couche de complexité supplémentaire, de par la multiplicité des applications et des modèles de déploiement associés. Pour 91% des participants, ces environnements hybrides, dans lesquels applications Legacy, cloud privé et cloud public s’entremêlent, sont également un enjeu en termes de gestion. Tout ceci nécessite des pratiques de gouvernance, de conformité et de sécurité homogènes et de bout en bout.

Une gestion fréquemment externalisée

De nombreuses entreprises ont choisi d’externaliser la gestion de leurs environnements SAP, à la fois pour des raisons de coûts et par manque d’effectifs en interne. 79% des répondants font appel à des prestataires de proximité (nearshore), tandis que 69% recourent à l’offshore. Selon l’enquête, les organisations qui travaillent avec des prestataires en nearshore sont davantage satisfaits : 46% d’entre eux estiment d’ailleurs que la part d’activités ainsi externalisées va augmenter dans les prochaines années.

L’automatisation pousse les prestataires à développer leur expertise métier

Le sondage pointe également une tendance émergente à l’automatisation des tâches d’administration, qui vient concurrencer l’externalisation pour la gestion du portefeuille SAP. Ainsi, 41% des répondants utilisent ou ont prévu d’utiliser l’intelligence artificielle pour gérer leurs systèmes SAP, tandis que 46% supplémentaires indiquent s’y intéresser. 66% des participants préfèrent cependant faire appel à des prestataires externes pour la gestion et l’hébergement des applications. Les attentes envers ces derniers évoluent : il ne s’agit plus seulement de maintenir les systèmes en état de marche. Dorénavant, les clients attendent de leurs partenaires un solide savoir-faire et une connaissance de leur secteur, afin de mettre en place une gestion alignée sur les enjeux métiers.

Source : Etude PAC itelligence