Qu'on les appelle SSII ou ESN, et même si on en parle peu face aux éditeurs et constructeurs, elles sont incontournables du paysage IT.

Caractérisées par leurs compétences techniques de maîtrise d'œuvre – ce qui les différencient de l'éditeur et de la société de conseil en maîtrise d'ouvrage, une catégorisation bien française du service informatique rendu aux entreprises ! - les SSII (Société de Services en Ingénierie Informatique) évoluent sur un marché, les services informatiques, qui en France pèse 30 milliards d'euros, mais enregistre une faible progression (0,5 % en 2014).

Des ambitions contrariées

Renommées ESN (Entreprise de Services du Numérique) unilatéralement par le Syntec Numérique en 2013, un nom qui est loin de faire l'unanimité, elles profitent des grandes tendances de la transformation digitale, et pour les plus importantes de leur capacité à couvrir les attentes de leurs clients, ce qui en fait un maillon essentiel de la chaîne IT, pour « sortir la tête de l'eau », dixit Guy Mamou-mani, président du Syntec Numérique et du groupe Open. Qui à mi parcours affirmait tabler sur une progression du marché de 1,4 % en 2014...

Les ambitions de croissance du secteur sont loin d'être atteintes, puisque si l'on se réfère au Top 10 des SSII en France, selon les analystes de PAC, elles affichent au contraire une décroissance de 0,3 % par rapport à 2013. Ce sont principalement les SSII américaines, IBM et HP, qui entrainent les résultats à la baisse, respectivement de -2,8 % et -3,9 %.

Le Top 10 des SSII en France

A y regarder de plus près, Capgemini consolide sa place de première SSII française, avec un chiffre d'affaires 1,992 milliard d'euro, devançant pour la seconde année consécutive IBM (1,9 milliard d'euros). Atos consolide sa place de troisième avec l'acquisition de Bull. Et le rachat de Steria par Sopra propulse le nouvel ensemble à la quatrième place. Sopra-Steria a gagné 4 places au classement.

Suivent OBS (Orange) qui a dépassé le 1,1 milliard d'euros. Accenture se montre très dynamique, en particulier dans la verticalisation de ses offres, et se rapproche du milliard. HP s'en éloigne. CGI est canadienne et a absorbé Informatica. GFI est considérée comme une cible potentielle. Et pour finir l'entrée au classement d'Econocom, qui occupe la dixième place après l'intégration d'Osiatis, entre autres.