La situation n'a pas changé en 2015, les entreprises continuent de jeter des milliards par les fenêtres en logiciels inutilisés, qui représentent 37 % des dépenses de logiciels.

88 % des entreprises en Europe échouent à tirer avantage de l'argent qu'elles dépensent dans le logiciel… Ce qui concrètement représenterait pour les entreprises du mid market une perte annuelle de 43.000 euros, ou encore pour l'ensemble de ces entreprises moyennes européennes une perte globale de 9,6 milliards d'euros.

Pour prendre la dimension du phénomène, une nouvelle étude réalisée durant 4 ans a porté sur 19 grandes organisations dans 14 secteurs économiques, représentant 3,6 millions d'employés et 1.800 logiciels différents. Il en résulte que 37% des dépenses renvoient vers des logiciels non inutilisés.

Pour le seul territoire américain, la perte annuelle occasionnée par les seuls logiciels et leurs licences acquis ou renouvelés mais inutilisés s'élèverait à 30 milliards de dollars, soit 259 dollars par ordinateur.

D'une région et d'un secteur à l'autre

Le taux d'inutilisation des logiciels varie selon les régions du monde, 37 % de pertes aux Etats-Unis contre 26 % en Europe, et selon les secteurs d'activité :

  • 47 % - Education
  • 46 % - Energie
  • 41 % - Technologies
  • 39 % - Communication
  • 39 % -Distribution
  • 38 % - Enginiering
  • 38 % - Manufacturing
  • 37 % - Santé
  • 35 % - Finance
  • 35 % - Pétrole
  • 33 % - Services
  • 29 % - Assurance
  • 28 % - Gouvernement
  • 18 % - Santé

Quatre éditeurs en ligne de mire

Quatre éditeurs sont également dans le collimateur de l'étude : Adobe, Attachmate, Autodesk et Microsoft, avec des taux d'inutilisation qui varient également selon les titres :

Adobe

  • 22 % - Adobe Acrobat
  • 43 % - Photoshop

Attachmate

  • 49 % - Extral Extreme
  • 52 % - Reflexion X

Autodesk

  • 58 % - AutoCAD
  • 61 % - Inventor

Microsoft

  • 52 % - Visio
  • 45 % - Project
  •   7 % - Office

L'exemple de Microsoft en particulier est emblématique du phénomène, tout le monde utilise une solution bureautique, mais pour le reste…

L'étude révèle également que 28 % des dépenses logicielles des entreprises relèvent du shadow it, un chiffre en constante progression.

Alors que la priorité des entreprises continue de porter, d'année en année, sur la réduction des coûts, une réflexion s'impose. Pourquoi la DSI autorise-t-elle encore tant de gâchis ? Mais peut-elle également agir dans le sens d'une plus grande réserve ?

Sources : Etude « The Real Cost of Unused Software - 2015 » de 1E ; et étude Sage

Image d'entête iStock @ Vaselena