Le cloud public continue de marquer le pas, et décidément a du mal à séduire. Si l'adoption du cloud privé (interne) est acquise, les organisations commencent également à se tourner vers le cloud hybride.

Le rapport annuel « Cloud Adoption Survey » de l'Open Data Center Alliance (ODCA), un consortium majeur d'acteurs IT globaux qui recommandent une vision unifiée du datacenter sur le long terme, fait état de la progression de l'adoption du cloud en 2014.

24 % des organisations ont exécuté entre 60 et 100 % de leurs opérations sur un cloud privé en 2014, elles étaient 10 % en 2012. Elles ne sont plus que 39 % à exécuter entre 0 et 20 % de leurs opérations dans un nuage privé, l'évolution est frappante, elles étaient 62 % en 2013.

Le cloud public est à la traine

A l'inverse, l'usage du cloud public peine à progresser, il a même tendu à régresser en 2014. 6 % seulement des organisations ont déclaré exécuter de 40 à 100 % de leurs opérations dans un cloud public, un chiffre inchangé par rapport à 2013. En revanche, elles sont 88 % à n'exécuter que de 0 à 20 % de leurs opérations, ce qui marque une augmentation (négative pour l'usage du nuage) par rapport aux 79 % de l'année précédente.

Une projection en 2016 affiche une progression de l'usage du cloud, tant privé que public. La part des organisations qui auront basculé de 60 à 100 % de leurs opérations dans un cloud privé devrait passer à 36 %. Et si le cloud public devrait continuer de progresser, le rythme ne sera cependant pas élevé !

Les facteurs de stresse sur le nuage

Les facteurs qui limitent la progression du l'usage du cloud nous sont connus, toutes les études sur ce sujet se rapprochent.

  • La sécurité des données (73%)
  • Les technologies propriétaires (47%)
  • La régulation, la réglementation et la conformité (44%)
  • La fiabilité des services proposés (41%)

Les facteurs d'adoption du cloud privé

For heureusement, les organisations trouvent un intérêt à adopter une solution de cloud, principalement privé, alors qu'elles retrouveront les mêmes avantages dans le cloud public :

  • Le partage des ressources (75%)
  • Le libre service (68%)
  • L'élasticité et la rapidité (58%)
  • La mesure des services (44%)
  • L'accès au réseau ubiquitaire (33%)

Autant de critères qui permettent de reconnaitre la maturité d'une solution de cloud.

Le cloud hybride va s'imposer

Dernier enseignement du rapport de ODCA, le cloud hybride commence à faire son trou. Un peu moins de 20 % des organisations l'ont adopté, mais plus de 80 % projettent de le faire, environ une organisation sur deux (dont les 20 % cités) à court terme.

Les modèles d'usage de l'ODCA

L'ODCA propose aux DSI des modèles d'usages pour gérer leurs datacenters. Les DSI affichent de fortes attentes sur les modèles SDN (Sotware-defined Networking), les modèles d'orchestration, de monitoring de la sécurité, ainsi que d'automatisation et d'interopérabilité.

Le tableau ci-dessous, repris du rapport « Cloud Adoption Survey » 2014, décrit plus en détails les modèles utilisés et leurs tendances, avec quelques surprises…