La gestion documentaire et de contenus n’échappe pas à la transformation digitale, ce qui se traduit par trois grandes tendances : la croissance des solutions dans le cloud, principalement en mode SaaS ; l’intégration de l’IA (Intelligence Artificielle) et de la robotisation RPA (Robotic Process Automation) ; et l’explosion attendue de la virtualisation du stockage de données SDS (Software-defined Storage).

Nous aurions pu simplifier le tire de notre article en le nommant “Gestion documentaire : entre Cloud, IA et SDS”. Mais nous avons souhaité être plus exhaustifs de l'évolution de la gestion documentaire et des contenus qui transforment les entreprises.

En fait, c’est bien la transformation digitale, avec ses mouvements de fonds sur les technologies numériques, qui imprime son rythme et ses changements au secteur de la gestion des documents. Le Cloud et l’IA (Intelligence Artificielle) emportent tout, tandis que l’explosion des volumes de données impose de réviser les stratégies de stockage de données.

Le marché de la gestion de contenu

Le marché mondial de l’ECM (Enterprise Content Management), gestion de contenu d'entreprise, devrait connaître un taux de croissance annuel d’environ 16,2% de 2017 à 2022 (1). Évalué à 31,66 milliards de dollars en 2016, il devrait atteindre 67,14 milliards d’ici 2022.

Parallèlement, le marché mondial de la gestion de contenu Web devrait passer de 4,91 milliards de dollars en 2017 à 10,63 milliards en 2022, avec un taux de croissance annuel de 16,7% (1).

En France, le marché de la GED (Gestion Electronique de Documents), estimé à 2,4 milliards d’euros en 2018 (2), devrait atteindre 5 milliards en 2014, avec une progression annuelle de 15% (3).

Cloud et SaaS

C’est l’adoption croissante du Cloud qui porterait le principal de la croissance de la GED. Et en particulier la multiplication des solutions de gestion documentaire en mode SaaS (Software-as-a-Service).

IA et RPA

L’IA est la seconde grande tendance sur le marché de la gestion documentaire. Selon Markess, avec l’IA il s’agit de tirer parti des algorithmes qui offrent des capacités d’analyse des données (par exemple pour détecter et contrer la fraude documentaire) ou permettent l’automatisation de tâches relatives au traitement des documents, tâches manuelles, répétitives et sans valeur ajoutée pour ceux qui les exécutent.

C’est ainsi qu’une branche de l’IA émerge aujourd’hui, la RPA (Robotic Process Automation) ou l’automatisation par la robotisation des process, ici les processus documentaires et métiers.

Stockage et SDS

L’explosion des volumes de données s’accompagne moins d’une explosion des ressources de stockage des données dans les organisations, qui continue de progresser à un rythme soutenu, que de la recherche de nouveaux modèles pour optimiser ces ressources. C’est ainsi que le SDS, Software-defined Storage, qui participe à augmenter la performance des infrastructures de stockage comme des datacenters,  devrait enregistrer une progression annuelle de l’ordre de 13,5% jusqu’en 2021 (4).

D’autres analystes se montrent moins optimistes pour le marché du SDS, qui devrait cependant être multiplié par 10 entre 2016 et ses 4,7 milliards de dollars, et 47,2 milliards de dollars en 2025 (1), soit une progression annuelle de 5,9%, supérieure à celle des infrastructures informatiques.

Sources :

  1. MarketsandMarkets
  2. MARKESS by exaegis
  3. Global Market Insights

Et merci à Marie-Christine Flauhault qui a participé à cette compilation des chiffres dans le cadre du salon Documation.

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