Judith Duportail, une journaliste indépendante de 32 ans a publié récemment un livre intitulé « L’amour sous algorithme ». L’ouvrage tente de mettre la lumière sur les analyses sociologiques ou techniques utilisées par les applications de rencontre. La journaliste s’est basée sur les expériences personnelles d’une jeune célibataire inscrite sur Tinder ainsi que sur des enquêtes personnelles pour approfondir le sujet. Judith Duportail a déclaré que les abonnés de Tinder sont soumis à différents types d’algorithmes qui influenceraient leurs rencontres sur la plateforme. Une note de désirabilité serait aussi accordée aux utilisateurs en fonction des « Like » qu’ils ont amassés.
La journaliste a aussi remarqué que le dispositif qui favorisait les « matchs » (validation mutuelle entre les deux profils pour engager une discussion) est contraire aux valeurs prônées par l’application. Judith Duportail aurait eu accès à un brevet de 27 pages déposé par les cofondateurs de Tinder. Celui-ci indiquait que le serveur pouvait être configuré pour pondérer différemment les différences et les similarités démographiques selon le sexe de l’utilisateur. Ce brevet confirme la présence d’algorithmes qui pourraient être exploités pour mettre en relation des hommes plus âgés avec des femmes jeunes, moins riches et moins diplômées. De plus, l’application ne se focaliserait que sur l’expérience des utilisateurs masculins pour créer les algorithmes. Judith Duportail a également découvert que les algorithmes utilisaient les points communs entre 2 profils pour favoriser les matchs. Ils sont aussi capables de vous suggérer certains profils tout en écartant d’autres.