Dans une enquête réalisée par BVA pour la conférence USI (opérée par Octo Technology) entre avril et juillet 2020 auprès d’une centaine de décideurs en entreprise, USI a cherché à comprendre quels sont les rapports, attentes et espoirs des dirigeants d’entreprises de toutes tailles (grands groupes, startup et ETI) par rapport aux nouvelles technologies : leurs influences, les éventuels risques qu’elles représentent et les opportunités qu’elles offrent.
Le premier élément mis en lumière par cette étude est l’importance prise par la technologie dans la prise de décision. En effet, une majorité écrasante de répondants (94 %) est convaincue qu’une meilleure culture technologique permet de prendre des décisions plus éclairées. Si 59 % des décideurs interrogés pensent qu’il faut développer la technologie pour améliorer l’avenir, 61 % des répondants alertent en rappelant qu’il faut limiter l’impact des technologies et privilégier le « Low Tech » ; un point qui traduit une volonté de raisonner le développement de la technologie dans les entreprises tout en acceptant l’utilité de ces outils.
Les défis technologiques aux temps de l’incertitude
Alors que 4 décideurs sur 5 s’estiment confiants dans la capacité de leur entreprise à suivre le rythme des évolutions technologiques, la transformation technologique n’en reste pas moins un défi. Parmi les trois principaux enjeux identifiés par les dirigeants, on retrouve la capitalisation sur la donnée pour créer plus de valeur (95 %), la nécessité de renforcer la sécurité des systèmes d’information (91 %) et le développement du travail à distance (87 %).
Ces trois enjeux principaux sont considérés comme prioritaires pour les entreprises en raison des bénéfices qu’ils peuvent engendrer : des gains de productivité (50 %) tout d’abord, mais également une amélioration de l’expérience client (45 %) et une réponse plus pointue aux besoins des clients (41 %). Cependant, les décideurs interrogés estiment également que ces transformations peuvent être source de risques pour l’entreprise. Ainsi, 54 % redoutent un trop fort investissement dans la conduite du changement, et 42 % évoquent une difficulté à évaluer le retour sur investissement.
Enfin, et c’est un point crucial, la culture d’entreprise reste un frein majeur pour 41 % des répondants. En effet, près de 4/5 des dirigeants estiment qu’une intégration efficace des évolutions technologiques ne peut passer que par une modification en profondeur l’organisation de l’entreprise.
Des dirigeants bien informés
Parmi les technologies perçues comme vecteurs de transformation, les dirigeants interrogés en citent trois principales : l’intelligence artificielle (77 %), l’Internet des Objets (47 %) et le Cloud Computing (41 %). Quant à leur degré de connaissance des évolutions technologiques, 82 % des décideurs considèrent qu’ils sont suffisamment informés des évolutions technologiques qui pourraient avoir un impact sur leur entreprise, ce pourcentage monte à 86 % dans les startups et 85 % dans les grands groupes contre 72 % dans les ETI.
Pour s’informer, le bouche-à-oreille est majoritairement privilégié (les rencontres entre pairs sont citées par 66 % des répondants), devançant la consultation de sites et de blogs spécialités (52 %) et les évènements professionnels (51 %).