Presque trois ans après ses concurrents, Microsoft Azure et Amazon AWS installés en 2017, Google Cloud implante son premier centre de données en France. Cette nouvelle région dite multizone vient s’ajouter aux six régions Google Cloud existantes en Europe. Au niveau mondial, elle fait passer le nombre de points de présence de Google Cloud à 23 régions en quatre ans, couvrant 70 zones dans 16 pays. La disponibilité de la région France est prévue pour le début de 2022 et aucun montant n’a été divulgué. Google assure par ailleurs que la consommation électrique de son infrastructure française sera intégralement compensée par des énergies renouvelables, proposant ainsi des services neutres en carbone.

Google n’a pas donné de détails sur les services qui seront disponibles en France, préférant mettre l’accent sur les avantages technologiques d’une telle présence. « Cette région supplémentaire vient s’ajouter aux six régions Google Cloud existantes en Europe, renforçant ainsi la capacité régionale et répondant aux besoins de rapidité, de disponibilité, de sécurité, de confidentialité et d’intégrité des données des organisations, notamment dans les secteurs de la distribution, des services financiers, de l’industrie et des services publics », assure la plateforme dans son communiqué.

Bien que la plateforme ait depuis longtemps exprimé son intention de se déployer en France, cette annonce sonne comme une réponse au débat qui enfle actuellement sur la souveraineté numérique. Une préoccupation que la France porte au niveau européen et qui a été exacerbée par les contrecoups du confinement, et le constat d’une trop grande dépendance des entreprises françaises envers les fournisseurs américains.

Cependant, même si cette implantation répond à certaines exigences de localisation des données sensibles et de respect des réglementations européennes et françaises, elle ne lève pas l’hypothèque américaine sur les données confiées à des entreprises de droit américain, même si leurs centres de données sont physiquement localisés à l’étranger, en l’occurrence en France. Le Cloud Act leur fait toujours obligation de fournir les données en leur possession à la demande de la justice américaine.