Alors que Microsoft pousse les utilisateurs d’Office vers Microsoft 365 et le cloud, les réfractaires à l’embrigadement et aux redevances à vie peuvent se tourner vers LibreOffice. Justement, la dernière version de la suite bureautique open source, LibreOffice 7.0, améliore la compatibilité avec Microsoft Office et offre de nouvelles fonctions.
Elle passe désormais au format OpenDocument ODF 1.3, le format natif standard de LibreOffice pour les documents bureautiques, qui a été récemment mis à jour vers la version 1.3. Les nouvelles fonctions les plus importantes sont la signature numérique des documents et le chiffrage OpenPGP des documents XML, avec des améliorations dans des domaines tels que le suivi des modifications, et des détails supplémentaires dans la description des éléments des premières pages, du texte, des nombres et des graphiques.
Pour soigner l’affichage, LibreOffice 7.0 repose sur le moteur graphique Skia, implémenté grâce au parrainage d’AMD. Skia repose sur l’API Vulkan pour l’accélération et propose une bibliothèque de graphiques 2D open source qui fournit des API communes, fonctionnant sur la plupart des plateformes matérielles et logicielles, et peuvent être utilisées pour dessiner du texte, des géométries et des images.
Enregistrement natif des formats DOCX, XLSX et PPTX
Enfin, la compatibilité avec les standards de MS Office a été poussée un peu plus loin. LibreOffice 7.0 enregistre les fichiers DOCX, XLSX et PPTX en mode natif pour les versions 2013, 2016 et 2019 d’Office. Auparavant, l’enregistrement se faisait en mode de compatibilité, ce qui pouvait occasionner des problèmes pour les documents complexes. À présent, l’exportation vers XLSX avec des noms de feuille de plus de 31 caractères, et l’exportation des cases à cocher vers XLSX sont possibles. Les développeurs ont également résolu « Erreur de contenu non valide » lors de l’ouverture du fichier XLSX exporté avec des formes. Ceci en plus de l’amélioration du filtre import/export PPTX.
Les nouvelles fonctions de LibreOffice 7.0 ont été développées par une large communauté de contributeurs : 74 % des commits proviennent de développeurs employés par des sociétés siégeant au conseil consultatif comme Collabora, Red Hat et CIB, ainsi que plusieurs autres organisations, et 26 % proviennent de bénévoles. Signalons que cette version n’est pas encore stable et peut subir quelques bugs. Pour la productivité professionnelle, The Document Foundation conseille l’usage de la version 6.4.5 qui bénéficie de quelques mois de correctifs.