48 % des DSI reconnaissent que leur organisation possède plus d'applications qu'elle n'en a besoin. Ainsi une application sur quatre pourrait être retirée...

Au départ, elles sont sur le legacy, c'est à dire qu'elles font l'objet d'une licence et qu'elles sont installées sur le système d'information de l'entreprise. Elles demeurent sur le SI, mais souvent d'autres d'entre elles sont utilisées, parce que plus récentes, plus performantes, disposant de nouvelles fonctionnalités recherchées, ou encore dans le cloud. Ainsi aujourd'hui, nombre d'entre elles sont accessibles sous la forme de services dans le cloud, généralement sous une forme condensée limitée à quelques fonctionnalités.

'Elles', ce sont les APPlications.

1 application sur 4 est de trop

L'étude Application Landscape Report 2014, menée par Capgemini auprès de 1.115 DSI et décideurs IT dans le monde, révèle que 25 % des applications présentes dans les entreprises peuvent être retirées, soit 1 sur 4. Les raisons de cette surpopulation d'applications devenues inutiles (certaines probablement avant même qu'elles ne soient utilisées !) sont multiples, nous les avons évoquées ci-dessus.

L'étude révèle en revanche que ce chiffre augmente, puisque si 48 % des DSI interrogés confirment que leur entreprise possède plus d'applications qu'elle n'en a besoin, la précédente étude réalisée en 2011 n'affichait que 34 % de décideurs au compteur. Soit les DSI ont pris conscience de la problématique, soit la progression proviendrait plutôt de la multiplication des applications et de la difficulté à les gérer.

Une vision que vont confirmer d'autres chiffres provenant de l'étude. Dont les 70 % de décideurs qui estiment que plus d'une application sur 5 partage des fonctionnalités avec d'autres applications, et à ce titre mériterait d'être consolidée. De même, seulement 37 % d'entre eux considèrent que la majorité de leurs applications sont critiques pour l'entreprise. Ils devraient donc théoriquement pouvoir facilement piocher dans le portefeuille applicatif de l'entreprise pour faire le ménage...

Moderniser les applications...

Sortir de cette situation est un impératif. Pourtant peu de DSI s'en préoccupent ! Impératif car la multiplication des applications redondantes complexifie la tâche de la DSI. La DSI est de plus en plus placée au cœur de la transformation de l'entreprise et se doit de soutenir ses objectifs business. A ce titre, 76 % des décideurs IT reconnaissent que la modernisation est importante. Impératif enfin parce que les budgets peinent à repartir à la hausse, et que des niches d'économies sont les bienvenues pour lancer de nouveaux projets, comme le big data, qui s'annoncent porteurs de nouveaux business.

Pour moderniser leur portefeuille d'applications, que font les décideurs IT ? 36 % remplacent les applications, 36 % les étendent et 28 % des consolident. Les applications apparaissent également parmi leurs objectifs stratégiques, 27 % pour augmenter la qualité, 26 % pour appuyer l'innovation. Des objectifs qui prennent place après l'augmentation de l'efficience de l'entreprise via la technologie (55%), l'augmentation de la productivité (47%) et l'incontournable réduction des coût (36%).

… n'est pas si simple !

Pour autant, retirer une application n'est pas si simple ! Il faut repérer les applications qui ne servent pas, identifier les fonctionnalités qui doivent rester actives, et cela sur chaque profil de poste. Même s'ils ne les exploitent pas, ou si peu, les utilisateurs demeurent fidèles aux applications qui sont sur leur bureau. Retirer une application est souvent considéré comme une agression personnelle. Le cloud n'arrange pas les choses. Le choix des applications dans le nuage passe souvent sous la ligne d'horizon de la DSI.

Il faut impliquer les métiers dans la démarche de rationalisation du portefeuille d'applications de l'entreprise. Et rappeler que quelques euros gagnés sur une application obsolète ou inutile, ce sont autant qui pourront être consacrés à celle qui rendra l'entreprise plus efficace.