L’Iran traverse actuellement une période de troubles après la décision du gouvernement d’augmenter de 50 % le prix du gaz. Des manifestations seraient en train de se dérouler dans plusieurs localités pour dénoncer cette décision. Le conditionnel est de mise, en effet les autorités iraniennes ont décidé de fermer la majeure partie de l’internet local en réponse à ces mobilisations de rue. Selon NetBlocks, seulement 5 % du réseau internet local est actif. Les données de connectivités des principaux opérateurs internet du pays, MCI, Rightel et Irancell, sont hors ligne. Quelques vidéos de la manifestation circulent sur la toile, montrant des escarmouches entre la police et les manifestants. C’est aussi le cas de quelques publications sur Twitter. L’Iran est l’un des pays qui disposent une des plus grandes réserves pétrolières au monde. Le prix du gaz étant aussi un des moins chers, la décision gouvernementale ne pouvait que conduire à une explosion sociale.
Cette décision des autorités iraniennes est assez courante dans les pays totalitaires, ou du moins non démocratiques. Le Pakistan a aussi pris la décision de couper l’internet local après des manifestations concernant des conflits avec l’Inde. C’est aussi le cas de la Russie qui s’est doté d’une arme juridique puissante qui donne droit au gouvernement de couper les connexions à sa guise. De telles décisions semblent augmenter en nombre ces derniers temps.Confirmed: #Iran is now in the midst of a near-total national internet shutdown; realtime network data show connectivity at 7% of ordinary levels after twelve hours of progressive network disconnections as public protests continue #IranProtests 📉
📰 https://t.co/1Al0DT8an1 pic.twitter.com/u6bVsfvOOm — NetBlocks.org (@netblocks) 16 novembre 2019
We are with the people and for the independence of #Palestine; we are not #antiSemitic. The Jews live completely safely in our own country, #Iran. pic.twitter.com/U6UsvFVEEm — Khamenei.ir (@khamenei_ir) 15 novembre 2019À lire aussi : Les grandes plateformes internet ne seraient pas en mesure de lutter contre les contenus pédopornographiques