C’était une rumeur qui a déjà circulé dans les médias depuis le mois de septembre : Google aurait atteint la suprématie quantique. Il s’agit d’un état où un ordinateur quantique est capable de réaliser des calculs qu'un supercalculateur ne pourrait pas faire. Google vient de confirmer les rumeurs. Le géant américain a déclaré que cette prouesse a été réalisée par son ordinateur quantique Sycamore de 54 qubits. Celui-ci a réussi à réaliser un calcul en 200 secondes sur lequel le supercalculateur le plus puissant au monde aurait mis 10.000 ans. Au mois de septembre, Google a déjà publié les résultats sur un serveur de la NASA. Le principal enjeu des ingénieurs de Google pour l’ordinateur Sycamore était de concevoir un système physique qui permet de créer et de maintenir des propriétés quantiques. Un état quantique est très fragile. Les particules subatomiques doivent être préservées à une température extrêmement basse. Dans le cas contraire, les qubits se comporteront de la même façon que les bits réguliers. Par ailleurs, un ordinateur quantique a l’avantage de générer des nombres aléatoires. Dans le futur, il serait utile dans les domaines des jeux d’argent, de la cryptographie, les arts et surtout des recherches scientifiques. Par contre, IBM conteste déjà les résultats de Google. En effet, son équipe en charge du quantique a déclaré qu’un ordinateur traditionnel aurait mis 2.5 jours pour réaliser le même calcul.
Les ordinateurs quantiques sont censés résoudre des problèmes que les machines actuels ne peuvent pas encore réaliser. Ce sont des calculateurs dont les unités de base sont les « bits quantiques », ou qubits, à la place des « bits » pour les ordinateurs traditionnels. Le qubit reprend les comportements des particules subatomiques sur la base des principes d’intrication, de superposition et d’interférence. Une telle machine pourrait un jour permettre de créer des médicaments ou de nouveaux matériaux qui utilisent les mêmes propriétés que les particules subatomiques.