Dans un monde où l’incertitude n’est pas seulement économique, mais aussi sanitaire, les entreprises veulent prendre les devants et mettre en place les outils nécessaires pour continuer à fonctionner, quelles que soient les circonstances : déplacements limités, distanciation physique voire reconfinement… La ruée sur les outils de communication et de collaboration au lendemain du 17 mars dernier, jour de confinement généralisé, a démontré que les outils numériques permettent à l’entreprise de maintenir son activité, et à la chaîne de valeur de continuer à fonctionner.
L’étude mondiale menée par IFS, en plein confinement, confirme cet état de fait, car elle révèle que 54 % des entreprises françaises interrogées déclaraient qu’elles allaient augmenter leurs dépenses en matière de transformation numérique. Ce n’est pas étonnant de voir un tel esprit volontariste chez les décideurs en pleine crise. Ce qui est une véritable révélation, c’est l’analyse des chiffres par secteur d’activité. Il révèle que les secteurs les plus en retard dans le domaine de la transformation numérique sont les plus déterminés à accélérer leur processus de digitalisation.
Les secteurs en retard sont les plus volontaristes
C’est ainsi que le secteur de la construction fait la course en tête, avec 75 % des personnes interrogées déclarant qu’elles ont l’intention d’investir cette année. Les deuxièmes places sont occupées par les technologies de l’information (58 %) et les industriels (55 %). À l’autre bout du spectre, l’étude constate une plus grande prudence pour les secteurs de l’énergie et des services publics (37 %), suivis par les retailers (35 %).
« En examinant les différents secteurs interrogés, il apparaît clairement que l’industrie de la construction, qui a été historiquement à la traîne en matière de nouvelles technologies, investit massivement pour rattraper son retard sur des secteurs plus matures tels que l’industrie manufacturière », déclare Antony Bourne, vice-président Senior d’IFS Industries. « Cette disparité dans les niveaux d’investissement correspond bien à ce que nous constatons chez nos propres clients ».
En France plus spécifiquement, l’étude souligne que 60 % des répondants hexagonaux regrettent que leur entreprise ne teste pas davantage les technologies pour en mesurer les bénéfices. Ils mettent aussi en exergue le rôle capital des dirigeants : le succès d’un projet de transformation digitale ne peut être assuré sans le soutien des dirigeants dès les premières étapes pour 39 % des sondés.
IFS a conduit son étude entre le 8 avril et le 5 mai 2020, auprès de 3 032 décisionnaires et employés d’entreprises dans 6 marchés : France (503 répondants), Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Pays nordiques ; toutes tailles d’entreprises et tous types de secteurs : industrie, construction, santé, IT et télécommunications, énergie et services publics, voyages et transports, etc.