Adobe va officiellement tuer Flash, le logiciel qui a permis au début du siècle à des millions d’individus de jouer et de regarder des vidéos... Avant d’être lâché par Steve Jobs !

« Compte tenu des progrès, et en collaboration avec plusieurs de nos partenaires technologiques - y compris Apple, Facebook, Google, Microsoft et Mozilla - Adobe planifie la fin de vie de Flash. Plus précisément, nous allons arrêter la mise à jour et la distribution du Flash Player fin 2020 et encourager les créateurs de contenu à migrer tout contenu Flash existant vers les nouveaux formats ouverts. »

C’est en ces termes qu’adobe a annoncé dans un billet de blog qu’il met fin à Flash Player, le programme historique d’affichage des animations, des vidéos et des jeux Flash sur les navigateurs Web, apparu voici 25 ans. Une fin logique pour un vieux ‘player’ aujourd’hui très controversé, la plupart des navigateurs soit l’ont abandonné, soit ont déjà annoncé son abandon. A l’exception notable de Google Chrome, qui cependant avait annoncé précédemment la fin du support de Flash pour 2020.

6 bonnes raisons d'abandonner Flash

Dans un message devenu célèbre publié en avril 2010, Steve Jobs, alors CEO d’Apple, avait lourdement chargé Flash pour justifier sa décision d’arrêter de soutenir le format. Il donnait 6 raisons à cela :

  1. Adobe Flash est propriétaire
  2. Les nouveaux formats vidéo sont supérieurs et largement disponibles
  3. Flash est non sécurisé et ne fonctionne pas bien
  4. Flash tue la vie de la batterie
  5. Flash ne supporte pas le ‘touch’
  6. Apple ne veut pas de développeurs écrivant des applications Flash au lieu d'applications iPhone

« Les utilisateurs d'Apple ont connu le web sans Flash pendant un certain temps. iPhone, iPad et iPod n'ont jamais soutenu Flash. Pour le Mac, la transition à partir de Flash a commencé en 2010 quand Flash n'était plus pré-installé. Aujourd'hui, si les utilisateurs installent flash, il reste désactivé par défaut », avait alors indiqué le patron d’Apple.

Archaïque et dangereux

Bien que fort utile à ses débuts, et surtout largement répandu sur les PC, Flash a toujours été plus ou moins décrié. On lui reproche son archaïsme, sa lourdeur, et au moment de l’arrivée des smartphones, sa propension reconnue à consommer la batterie. Depuis, la sécurité en a remis une couche, cible de choix des pirates qui profitent de sa présence et de ses faiblesses, Flash est considéré comme dangereux, et multiplie les failles et les mises à jour.

Les remplaçants existent, comme l’a souligné Adobe. HTML5, WebGL et WebAssembly en particulier. Et des logiciels comme Animer CC et Premiere Pro pour créer des animations Web.