semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle en enregistrant des résultats financiers records pour le quatrième trimestre et l’ensemble de l’exercice 2025. Grâce à une demande exponentielle en puces destinées aux centres de données et à l’IA, l’entreprise affiche des performances exceptionnelles.
Sur le quatrième trimestre de l’exercice 2024, clos le 26 janvier 2025, Nvidia a réalisé un chiffre d’affaires de 39,3 milliards de dollars, en hausse de 12 % par rapport au trimestre précédent et de 78 % sur un an. Les centres de données, qui constituent désormais son principal moteur de croissance, ont généré à eux seuls 35,6 milliards de dollars, soit une progression de 16 % en un trimestre et de 93 % sur un an. Le bénéfice net GAAP trimestriel atteint 22,1 milliards de dollars, en hausse de 80 %. Malgré ces chiffres impressionnants, la marge brute GAAP s’affiche à 73 %, en léger recul par rapport aux
76 % du même trimestre l’an dernier.
Les centres de données, le moteur de Nvidia
L’ensemble de l’exercice 2024 a été marqué par une croissance phénoménale pour Nvidia. L’intelligence artificielle est devenue le moteur de l’innovation technologique, et Nvidia s’est imposé comme un acteur clé dans ce domaine grâce à ses GPU. Le chiffre d’affaires annuel s’élève à 130,5 milliards de dollars, soit une augmentation spectaculaire de 114 % par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net GAAP grimpe à 72,9 milliards de dollars, enregistrant une hausse de 145 %, tandis que le bénéfice par action atteint 2,94 dollars, soit une progression de 147 %. Les revenus des centres de données ont explosé, atteignant 115,2 milliards de dollars, en hausse de 142 % sur un an, confirmant l’importance stratégique de ce secteur pour l’entreprise.Cette performance est notamment portée par le succès de la nouvelle architecture Blackwell, qui a généré plusieurs milliards de dollars dès son lancement. Face à une concurrence de plus en plus forte dans le domaine de l’IA, Nvidia continue d’innover et de renforcer sa position grâce à des partenariats stratégiques avec des géants du cloud comme AWS, Google Cloud et Microsoft Azure.
Avec Blackwell, Nvidia a démontré sa capacité à évoluer
Cependant, l’émergence de DeepSeek avec son modèle open source a soulevé des interrogations sur l’impact potentiel de cette concurrence sur Nvidia. La Chine semble vouloir concurrencer le modèle économique que les entreprises américaines veulent mettre en place. DeepSeek a-t-il réellement mis en péril le modèle de Nvidia et du reste de l’industrie ? Son approche innovante, qui mise sur des infrastructures de calcul optimisées et des architectures de modèles d’IA open source, constitue une menace pour la domination de Nvidia. À première vue, Nvidia ne montre aucun signe de faiblesse.Nvidia a démontré sa capacité à évoluer rapidement, notamment en lançant ses supercalculateurs Blackwell, qui ont généré des milliards de dollars dès leur premier trimestre de commercialisation. Au contraire, l’action Nvidia a poursuivi sa tendance haussière grâce aux résultats financiers et aux perspectives solides pour l’avenir. Pour le premier trimestre de l’exercice 2026, il prévoit un chiffre d’affaires d’environ 43 milliards de dollars, poursuivant ainsi sa dynamique de croissance.
Porté par la course à la puissance de calcul
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance, notamment la croissance exponentielle des applications d’intelligence artificielle, l’essor du cloud computing et l’augmentation des besoins en puissance de calcul des grandes entreprises technologiques. Des entreprises comme OpenAI, Google DeepMind et Meta investissent massivement dans des infrastructures capables de supporter ces modèles de plus en plus complexes. En parallèle, les géants du cloud tels qu’AWS, Microsoft Azure et Google Cloud multiplient leurs investissements pour proposer des services basés sur l’IA à leurs clients. Cette course à la puissance de calcul se traduit par des commandes record pour Nvidia, dont les GPU sont devenus incontournables dans le domaine de l’IA.Malgré les efforts de la Chine, qui cherche à développer ses propres alternatives, la firme américaine bénéficie d’une avance technologique considérable, renforcée par son écosystème logiciel CUDA, qui est devenu un standard dans le domaine du calcul accéléré. Même si les GPU chinois commencent à se rapprocher en termes de performance brute, ils restent encore du chemin à parcourir pour atteindre le statut de standard : le manque d’optimisation logicielle et un écosystème encore à construire.
