Red Hat annonce la disponibilité générale de Red Hat OpenShift 4.18, une nouvelle version qui vise à simplifier la gestion des environnements IT en matière de virtualisation, d’automatisation et de sécurité. Red Hat, en lançant OpenShift 4.18, poursuit une stratégie axée sur l’amélioration de la virtualisation, l’hybridation des environnements cloud et le renforcement de la sécurité.

Red Hat a significativement enrichi les capacités de virtualisation, reflétant une stratégie visant à attirer les clients de VMware envisageant une transition progressive vers des solutions alternatives. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où de nombreuses entreprises réévaluent leurs infrastructures de virtualisation, cherchant à optimiser les coûts et à adopter des plateformes plus ouvertes et flexibles.

Avec l’essor des architectures basées sur les conteneurs, les organisations recherchent des solutions capables de gérer simultanément des VM et des conteneurs, favorisant ainsi une transition progressive vers des environnements natifs du cloud. Les entreprises doivent repenser leurs infrastructures face aux évolutions du marché de la virtualisation, une tendance majeure identifiée par Gartner pour 2025.

Lors d’une conférence tenue en décembre dernier, sur les tendances qui impactent les infrastructures et les opérations, Jeffrey Hewitt, VP Analyst chez Gartner, a indiqué que la
« revirtualisation » et la « dévirtualisation » figureront parmi les principales tendances qui impacteront les opérations d’infrastructure en 2025. La « revirtualisation » implique la modification des choix de virtualisation actuels, tandis que la « dévirtualisation » consiste à revenir à des systèmes sans virtualisation pour éviter les coûts associés. Jeffrey Hewitt a cité le cas de VMware, expliquant que les clients sont à la recherche d’alternatives.

Mieux gérer l’hybridation des applications

Red Hat OpenShift 4.18 se positionne ainsi comme une solution permettant de mieux gérer l’hybridation des applications, qu’elles soient natives du cloud, mues par l’IA ou encore virtualisées. L’un des axes majeurs du développement de cette version concerne la virtualisation, avec des améliorations qui facilitent la gestion des machines virtuelles et des conteneurs au sein d’une infrastructure unifiée. Parmi celles-ci, la possibilité de migrer à chaud le stockage des VM. Actuellement en prévisualisation technologique, cette fonction permet de déplacer des données entre différents dispositifs de stockage sans interruption de service. De plus, l’intégration des réseaux définis par l’utilisateur (UDN) avec le support du Border Gateway Protocol (BGP) facilite la segmentation réseau et la gestion des adresses IP statiques, améliorant ainsi la performance et la sécurité
des environnements virtualisés.

Rappelons que pour faciliter la transition des clients VMware vers OpenShift, Red Hat propose le Migration Toolkit for Virtualization (MTV). Cet outil simplifie le processus de migration des VM depuis VMware vSphere vers OpenShift Virtualization, permettant aux organisations de transférer leurs charges de travail avec un minimum de perturbations. Le MTV guide les utilisateurs à travers les étapes clés, depuis l’inventaire des VM sur vSphere jusqu’à leur gestion sur OpenShift.

Le bare metal est pris en charge sur Google Cloud et OCI

Un autre ajout significatif réside dans l’amélioration de la navigation des VM, avec une nouvelle vue en arborescence qui permet de les organiser de manière plus logique et granulaire, ceci pour en simplifier l’administration. Dans une logique d’ouverture, Red Hat OpenShift 4.18 étend son support aux principaux fournisseurs de cloud public. Désormais, les déploiements bare metal sont pris en charge sur Google Cloud et Oracle Cloud Infrastructure, tandis que la virtualisation sur Oracle Cloud Infrastructure est disponible en prévisualisation technologique. Cette extension permet aux entreprises de disposer de davantage de flexibilité dans le choix des environnements d’exécution
pour leurs charges de travail.

La sécurité constitue un autre volet de cette mise à jour. Red Hat OpenShift 4.18 introduit le Secret Store CSI Driver, une solution qui simplifie la gestion des informations sensibles en permettant aux applications d’accéder à des gestionnaires de secrets externes sans que ces données ne soient stockées sur le cluster. Cette approche réduit les risques et améliore la résilience des opérations IT, tout en s’intégrant avec OpenShift GitOps et OpenShift Pipelines pour sécuriser l’accès aux informations critiques.

Alors que l’IA générative s’impose comme un moteur clé d’innovation, Red Hat, avec la sortie OpenShift 4.18, pose les bases d’une infrastructure plus agile et unifiée pour prendre en charge les nouvelles charges de travail tout en simplifiant leur gestion.