On a coutume de dire que l’être humain serait le « maillon faible » de la protection des données. Mais une étude constate que la sensibilisation des salariés n’est pas encore généralisée, même dans les entreprises victimes
d’une cyberattaque…


C’est un paradoxe qui perdure. À l’occasion du mois de la sensibilisation à la cybersécurité en octobre, Yubico a commandé une enquête mondiale afin d’étudier l’impact global de la cybersécurité, tant sur le plan personnel que dans le monde de l’entreprise. On apprend que la moitié des personnes interrogées (20 000 adultes salariés) a déclaré avoir été exposées à une cyberattaque au travail au cours de l’année écoulée…



… mais moins d’un quart a déclaré que leur entreprise avait réagi en exigeant une formation à la cybersécurité. La solution la plus courante pour « re-sécuriser » les informations consiste simplement à réinitialiser les noms d’utilisateur et les mots de passe pour les comptes de l’entreprise (30 %).

Données personnelles piratées

Pire, 20 % des personnes interrogées déclarent que l’entreprise pour laquelle elles travaillent ne met à jour sa technologie et ses politiques de sécurité que « selon les
besoins ». Selon les personnes interrogées, l’intelligence artificielle a rendu les escroqueries en ligne et les tentatives de phishing plus sophistiquées (72 %) et plus fructueuses (66 %).



La situation est tout autant préoccupante pour les accès aux comptes personnels. 45 % a déclaré que leurs données, telles que les informations bancaires ou de compte de messagerie, avaient été compromises par une tentative de piratage ou une escroquerie.

Mauvaises nuits…

Parmi les personnes dont les données personnelles ont été piratées, 20 % ont déclaré qu’un cyberattaquant avait réussi à pirater un ou plusieurs de leurs comptes personnels,
y compris des comptes bancaires ou de messagerie. En découvrant les effets secondaires multiples des piratages et des escroqueries réussis, 22 % ont perdu de l’argent en conséquence, et 30 % ont déclaré qu’ils doutaient que leurs informations personnelles soient à nouveau sûres un jour.

Compte tenu de l’absence de protocoles de cybersécurité actualisés au travail, il est alarmant de constater que les personnes interrogées ont déclaré que les mesures en place pour protéger les informations au travail sont plus strictes que celles qui protègent leurs informations personnelles (70 % contre 63 %). Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que pour les personnes interrogées dans le monde entier, le piratage de leurs comptes personnels (24 %) soit la principale crainte en matière de cybersécurité qui les empêche
de dormir la nuit.