Red Hat annonce la disponibilité générale de son service Red Hat OpenStack sur la plateforme OpenShift (RHOSO). L’éditeur avait présenté une version de développement il y a tout juste un an. Au cours des dernières années, Red Hat s’est efforcé d’intégrer plus étroitement Red Hat OpenStack Platform avec Red Hat OpenShift.

En intégrant Kubernetes à OpenStack, Red Hat entend permettre aux opérateurs d’infrastructures et aux fournisseurs de services d’améliorer la gestion des ressources et de l’évolutivité, une plus grande flexibilité dans le cloud hybride, et une simplification des pratiques de développement et de DevOps, entre autres.

L’annonce de la disponibilité générale de Red Hat OpenStack sur la plateforme OpenShift est une étape significative pour Red Hat et le secteur du cloud hybride.

Elle signifie que Red Hat intègre ses capacités de cloud privé (OpenStack) avec sa plateforme de conteneurs (OpenShift), créant ainsi une offre combinée qui permet aux entreprises de gérer plus facilement des environnements cloud hybrides et multicloud.

« Les entreprises qui opèrent de façon générale à une très grande échelle sont confrontées à de nouveaux degrés de complexité à mesure qu’évoluent les secteurs industriels qu’elles servent. Pour relever ce défi avec efficacité, elles doivent mettre en place des infrastructures modernes capables d’évoluer vers la périphérie du réseau (l’Edge) avec mise à l’échelle automatique des ressources afin de déployer une architecture de haute performance, capable d’optimiser l’utilisation des ressources indépendamment de l’endroit où résident les applications. Pour atteindre ces objectifs, les infrastructures sous-jacentes doivent être capables d’héberger en toute transparence des applications virtuelles traditionnelles et des applications cloud-native plus modernes », explique Red Hat.

Améliorer l’exploitation du réseau…

En effet, avec cette intégration, Red Hat se positionne pour l’avènement de l’IA et de l’automatisation dans la gestion des infrastructures, qu’elles soient applicatives ou matérielles. Les opérateurs devront mettre l’accent sur l’automatisation intelligente et les technologies d’intelligence artificielle pour améliorer l’efficacité globale des activités et de l’exploitation du réseau, de la sécurité, de l’infrastructure et des applications.

Le tout dans des environnements distribués. C’est ce qui explique le lancement d’un certain nombre de projets lors du Red Hat Summit 2024, notamment Red Hat Enterprise Linux (RHEL) AI et des améliorations de Red Hat OpenShift AI, qui fourniront aux opérateurs de télécommunications des plateformes d’IA pour renforcer l’exploitation, réduire les coûts, améliorer le service clientèle et stimuler l’innovation.

Avec Red Hat OpenStack Services on OpenShift, les organisations peuvent bénéficier d’une installation plus facile, de déploiements rapides et d’une gestion unifiée du cœur à la périphérie. « Trois améliorations majeures qui découlent directement des commentaires des clients », assure Red Hat.

Red Hat OpenStack Services on OpenShift permet aux clients de préserver leur investissement dans les API OpenStack telles que Nova, Swift, Cinder, Neutron, Keystone, etc.

… et la gestion des environnements complexes

En intégrant OpenStack sur OpenShift, Red Hat permet aux entreprises de gérer à la fois leur infrastructure cloud (computation, stockage, réseau) et leurs applications conteneurisées à partir d’une même plateforme.

Cela simplifie la gestion des environnements complexes, en particulier dans des configurations de cloud hybride où les ressources sont réparties entre des infrastructures sur site et cloud.

Ces entreprises peuvent déployer des applications conteneurisées qui utilisent les ressources OpenStack tout en bénéficiant de la portabilité d’OpenShift. Cela signifie que les applications peuvent être plus facilement déplacées entre différents environnements cloud, qu’ils soient publics, privés ou hybrides.

« Nous ferons migrer leur plan de contrôle OpenStack pour qu’il devienne une charge de travail OpenShift sans perturber les nœuds de travail OpenStack. Au fil du temps, les nœuds de travail OpenStack continueront à être mis à niveau conformément au cycle de vie d’OpenStack, comme ils l’ont toujours fait », affirmait l’éditeur dans
une publication de 2023.

Les principales fonctionnalités de cette nouvelle version sont les suivants :
  • réduction des délais de mise sur le marché grâce à l’intégration à la plateforme Ansible ;

  • plan de contrôle OpenStack évolutif capable de gérer des pods Kubernetes natifs fonctionnant sur Red Hat OpenShift ;

  • simplification des activités du jour 2 pour le plan de contrôle et la gestion
    du cycle de vie ;

  • amélioration de la gestion des coûts avec possibilité de choisir des plug-ins tiers et de virtualiser les ressources avec une plus grande liberté ;

  • amélioration de l’analyse de la sécurité et de la conformité du plan de contrôle et des contrôles d’accès basés sur les rôles (RBAC) avec chiffrement des communications et du cache mémoire ;

  • amélioration de la compréhension de l’état de santé de l’environnement cloud hybride avec interface d’observabilité, opérateur d’observabilité des clusters et opérateur de journalisation de clusters OpenShift ;

  • l’infrastructure optimisée pour l’IA prend en charge les technologies d’accélération matérielle pour l’intégration transparente et l’utilisation des actifs dédiés aux
    tâches d’IA.