C'est la faute aux journalistes du New York Times qui ont mal interprétés les propos de Bill Hilf, le vice-président de la division cloud de HP.
« Nous avons cru que les gens loueraient ou achèteraient de l'informatique chez nous. Il s'avère que cela n'a aucun sens pour nous de nous opposer frontalement aux acteurs majeurs du cloud public. »
Voilà ce qu'affirmait, voici une semaine Bill Hilf, le vice-président de la division cloud de HP. Le New York Times en a déduit qu'HP prenait ses distances avec le cloud public, laissant entendre que le groupe envisageait de mettre fin à la fourniture de son offre Helion. Information que nous avons repris également (lire « HP annonce la fin - l'échec ? - de son cloud public Helion »).
Le volte-face d'HP
Mais voici que dans un échange de mail avec le site CRN, Bill Hilf fait volte-face : « HP n'est pas en train de quitter le marché du cloud public. Nous gérons la plus grande offre de cloud public basée sur OpenStack. De fait, nous ne sommes pas en concurrence directe avec les acteurs du cloud public. »
Et d'ajouter : « Le Cloud public HP Helion nous apporte la capacité unique de développer et tester nos technologies sur une échelle significative. (...) Nos services de Cloud public sont utilisés également par des clients qui en ont besoin en tant que composants de leur stratégie de distribution Cloud globale cloud et hybride. (…) Au final, HP Helion offre le choix aux clients entre les modèles de distribution hybrides : public, administré, ou privé. »
HP n'abandonne pas (plus ?) son offre de cloud public
En toute logique, et fidèle à son habitude, HP entend continuer de proposer à ses clients une offre cloud la plus large possible, incluant le cloud privé déployé sur ses solutions d'infrastructure, le cloud public, avec Helion qui du coup retrouve sa place, et le cloud hybride. Quant au VP cloud d'HP, il n'avait certainement pas mesuré l'effet désastreux de son affirmation sur les clients du groupe, surtout en période de préparation de la scission...
On imagine donc Bill Hilf pris en tenaille entre des grands clients mécontents de découvrir qu'HP envisage d'abandonner un produit qui ne leur est proposé que depuis un an, et la CEO Meg Whitman qui a probablement reçu les mêmes messages des mêmes clients. Le plus simple dans ces conditions est évidemment d'accuser le New York Times d'avoir reproduit, donc interprété, ses propos ! « Une citation de moi dans les médias a été interprétée comme la sortie d’HP du Cloud public, ce qui n’est pas le cas »...