Une nouvelle étude Cisco a évalué en détail le parcours de transformation numérique des petites entreprises dans huit pays, dont la France
- Seulement 2/3 des petites entreprises ont aujourd’hui entrepris des projets liés au numérique et ceux-ci restent fragiles et limités
- Dans les 18 prochains mois, les petites entreprises françaises indiquent qu'elles vont investir dans le travail à distance (32 %) ou encore le développement de solutions numériques (27 %)
- Les petites entreprises françaises pourraient accroître le PIB du pays de 208 milliards de dollars d'ici 2024 grâce à leur transformation numérique
L'étude menée par IDC en juin 2020 pour Cisco tente de mieux comprendre les opportunités et les défis auxquels les petites entreprises sont actuellement confrontées, ainsi que la corrélation entre la maturité numérique et une reprise économique plus rapide. Pour comprendre le niveau de maturité de la numérisation des petites entreprises, IDC a mis au point un cadre qui les aide à évaluer clairement leurs capacités actuelles et à comprendre où elles se situent sur un indice numérique à quatre niveaux – allant du stade le plus précoce de Digital Indifferent au plus avancé de Digital Natives.
« La pandémie de COVID-19 a creusé davantage le fossé numérique sur le marché des petites entreprises et les oblige donc à accélérer leur transformation », déclare Daniel-Zoe Jimenez, AVP, Head Digital Transformation & SMB research, chez IDC. « Les petites entreprises réalisent que la numérisation n'est plus une option, mais une question de survie ».
Le parcours de transformation numérique des petites entreprises en France
En ce qui concerne la reprise pendant et après la pandémie, les petites entreprises qui se trouvent dans les phases 3 et 4 de maturité ont le taux de reprise le plus élevé, sont capables de réagir plus rapidement aux changements du marché et augmentent leurs revenus à un rythme plus élevé.
- En France, 59 % des petites entreprises n’en sont qu’à la phase 2 (Observers) et 21 % en sont à la phase 3 (Challengers). Elles sont donc plus matures que la moyenne mondiale qui sont respectivement de 50 % dans la phase 2 et 20 % dans la phase 3.
- Pourtant, seules 12 % déclarent qu'elles sont prospères et estiment que leurs entreprises sont agiles et résilientes.
- À l'inverse, 29 % sont toujours en « mode de survie » et 50 % se concentrent sur la croissance ou la reconstruction de leur entreprise.
- Les petites entreprises françaises pourraient accroître le PIB du pays de 208 milliards de dollars d’ici 2024 grâce à leur transformation numérique.
La technologie est la clé de la reprise mais implique de relever certains défis
« Dans ce contexte de crise sanitaire que nous traversons, la numérisation n'est plus un choix pour les petites entreprises, c'est une nécessité. En France, plus de 75 % d’entre elles accélèrent la numérisation de leurs activités suite à la pandémie » explique Christine Bertolus, Responsable commercial PME chez Cisco France. « Mais ce n’est pas évident car même si les technologies du numérique sont aujourd'hui plus largement disponibles et contribuent à l'égalité des chances, les petites entreprises sont confrontées à de nombreux défis comme la pénurie de talents numériques ou encore le manque de budget. »
- Les méthodes de travail (13 %), la production (13 %), la sécurité des employés (12 %) et les ventes (10 %) sont les domaines d'activité les plus touchés par la pandémie pour les petites entreprises françaises.
- En outre, la pénurie de compétences et de talents numériques (14 %), le manque de budget/engagement (13 %), la résistance culturelle au changement (12 %) et le manque d'esprit numérique ainsi que les enjeux culturels dans l'organisation (12 %) sont des défis majeurs pour elles, même en dehors de la pandémie.
L’investissement dans des domaines clés
En France, cette crise a rendu les petites entreprises plus dépendantes de la technologie (94 %) et plus conscientes de l'importance de la numérisation. 42 % d’entre elles prévoient que plus de 30 % de leur activité sera numérique d'ici 2021.
En ce qui concerne les investissements technologiques au cours des 18 prochains mois, les petites entreprises françaises prévoient d'investir dans des solutions de cloud computing et de mettre en place une infrastructure sur site, tant pour les logiciels que pour le matériel.
- La sécurité est essentielle et fait partie des trois principales priorités des petites entreprises en France.
- Parmi les solutions technologiques, les petites entreprises ambitionnent d’investir dans le travail à distance (32 %), le développement ou la création de solutions numériques (27 %), la vente en ligne (26 %) et la mise en place d'une stratégie numérique (26 %).
Recommandations pour les petites entreprises
Les petites entreprises du monde entier apprennent à s'adapter au contexte actuel, à surmonter les difficultés et à adopter des technologies qui peuvent les aider non seulement à survivre à cette crise, mais aussi à prospérer après celle-ci. Cependant, beaucoup se demandent encore par où commencer. Cisco et IDC recommandent ce qui suit pour renforcer leur résilience :
- Développer une feuille de route technologique sur trois ans
- Prioriser les processus commerciaux essentiels à l'automatisation
- Évaluer les technologies dans lesquelles il convient d'investir - avec un focus sur le développement des collaborateurs à distance, une plateforme de e-commerce sécurisée et un réseau avec une solide sécurité
- Investir dans les talents et les compétences axés sur le numérique
- Trouver le partenaire technologique qui convient à son projet
- Tirer parti du financement et des équipements reconditionnés pour répondre aux besoins de trésorerie et de budget
- Suivre les tendances et les meilleures pratiques de l'industrie
- Simplifier les process, démarrer petit, apprendre et étendre