La pandémie de Covid-19 tarit à grande vitesse les contrats d’externalisation de missions informatiques. Le secteur mondial de l’externalisation des processus métiers a perdu 5 % de sa valeur depuis le confinement.
Auparavant, les grandes organisations recouraient à l’externalisation ou à la sous-traitance de missions, engageant des prestataires de services externes pour des missions informatiques. Cependant, le confinement a limité ce système, étant donné que la sous-traitance requiert généralement des déplacements sur site et des réunions. Ce point est commun à tous les pays, mais il existe des disparités qui aggravent la situation dans certains pays aux moyens limités. Dans ces contrées, les salariés ne peuvent pas assurer le télétravail, faute de moyens. Idem, pour les employeurs, qui sont également dans l’incapacité d’engager de lourdes dépenses informatiques pour chaque travailleur.
Une modeste hausse de 3 % en fin d'année tout de même
C'est ainsi que, d'après les chiffres de ISG, les signatures de contrat d’externalisation dans le monde ont considérablement baissé par rapport à l’année dernière. Les dépenses totales pour le marché de l’informatique et le BPO ont reculé de 16 %, tout comme les dépenses dans d’autres secteurs, en l’occurrence le tourisme, l’hôtellerie ou la vente de détail. Par ailleurs, lors du trimestre dernier, la valeur totale des contrats d’externalisation signés dans le monde était estimée à 11,55 milliards d’euros, en baisse comparé à 2019. Lors du deuxième trimestre 2020, l’ISG estime la valeur de ces contrats à près de 4.2 milliards de livres sterling. Pour le troisième trimestre, il prévoit une croissance d’environ 3 %.