Equinix a récolté les avis de responsables informatiques sur les principales tendances IT dans le monde. L’étude a été menée avant la crise du Cvid-19, 1er au 16 août 2019, auprès de 2 485 participants de 23 pays, sur le continent américain, dans la zone EMEA et dans la région Asie-Pacifique. Elle montre que les entreprises entendaient déjà évoluer vers plus de connectivité en adoptant le multicloud.
Cependant dans l’état où l’a trouvé l’enquête, l’adoption du multicloud ne concernait que 20 % des entreprises interrogées dans le monde entier. En France, ce pourcentage est plus bas : 15 % des responsables informatiques s’appuieraient actuellement sur plusieurs fournisseurs de services cloud. Lorsqu’ils sont interrogés sur leurs intentions, les responsables informatiques sont cependant plus nombreux à exprimer l’intention de migrer davantage de fonctions vers le cloud, soit 63 % des répondants. Ils sont 77 % à dire s’attendre à ce que ça soit fait dans les 12 prochains mois.
Dans le monde entier (France comprise), ce sont cette fois-ci près de trois quarts (71 %) des répondants qui auraient l’intention de migrer plus de fonctions vers le cloud. Deux tiers (66 %) d’entre eux comptent d’ailleurs le faire dans les 12 prochains mois, alors que près de la moitié (49 %) des responsables interrogés considèrent encore les risques de cybersécurité liés à l’adoption du cloud comme une menace pour leur organisation.
L’un des enseignements de cette enquête montre qu’un peu moins de la moitié des entreprises désire diversifier son portefeuille de fournisseurs de services cloud. Ainsi, ils 45 % des responsables informatiques affirment que leur stratégie IT comprend une migration vers une architecture multicloud. Contrairement à ce qu’affirment bien des études, celle d’Equinix montre que le phénomène multicloud est loin d’être une généralité au moment de l’enquête.
L’étude montre que les entreprises se préparaient déjà à évoluer dans un monde plus connecté avant que la crise du COVID-19 ne vienne déstabiliser l’environnement professionnel. Cependant, la crise est passée par là et l’on est en droit de se demander si cette crise servira d’accélérateur à la transition vers plus de mobilité ou si les problèmes hérités de la crise ne viendront
remettre cette évolution à plus tard. En effet, le redémarrage de l’économie devrait être émaillé de difficultés internes (remise en état de marche de l’entreprise, réorganisation pour respecter la distanciation physique, impact du covid-19 sur la trésorerie…) et externes (raccordement des chaînes de valeur et de la chaine logistique, redémarrage différencié des marchés et des industries…). Ceci pour ne parler que de l’offre. Quant à la demande, c’est encore plus hasardeux de prévoir quoi que ce soit. La question reste donc en suspens et bien malin qui pourra dire comment cela va se dérouler concrètement.