Créé pour faire face à l'impact croissant des cyberattaques, le CyberPeace Institute est une organisation non gouvernementale dédiée à « aider les communautés vulnérables, favorisera la transparence et faire progresser les discussions mondiales sur les comportements acceptables dans le cyberespace »
Ce n’est pas souvent que nous avons l’occasion d’assister à la naissance d’une ONG, et à fortiori d’une ONG dédiée aux victimes des guerres du cyberespace. C’est le cas de CyberPeace Institute (https://cyberpeaceinstitute.org/), une organisation indépendante domiciliée à Genève, et dont la mission principale est de « soutenir les victimes de l’escalade des conflits dans le cyberespace ». CyberPeace est donc plus une force de maintien et de rétablissement de la paix qu’une force d’interposition destinée à éviter les attaques.
Partis du constat que les « cyberattaques font de plus en plus de mal aux populations et aux infrastructures civiles dans le monde entier, que les attaques les plus dévastatrices ont détruit des entreprises, arrêté des économies et fermé des hôpitaux, coupé les services des administrations locales et menacé les réseaux électriques et l’infrastructure électorale », les créateurs de l’institut CyberPeace veulent marquer une « nouvelle étape dans les efforts mondiaux visant à désamorcer les conflits et à promouvoir la paix et la stabilité dans le cyberespace ».
Trois missions essentielles
Pour remplir sa mission, le CyberPeace Institute se concentrera sur trois fonctions essentielles :
Assistance : Coordonner les efforts de relèvement des victimes les plus vulnérables des cyberattaques et aider les communautés et organisations vulnérables à mieux résister aux attaques.
Responsabilisation : Faciliter l’analyse collective, la recherche et les enquêtes sur les cyberattaques, y compris en évaluant leurs effets néfastes et en apportant une plus grande transparence au problème afin que chacun dispose de meilleures données pour informer l’action.
Avancement : Promouvoir un comportement positif et responsable dans le cyberespace en renforçant et en faisant progresser l’adhésion aux lois et règles internationales.
Stéphane Duguin, actuellement chef de l’unité de référence Internet de l’UE au sein d’Europol et qui a contribué à la création du Centre européen de la cybercriminalité (EC3) d’Europol, dirigera l’Institut CyberPeace en qualité de directeur général. Marietje Schaake, récente membre du Parlement européen, sera présidente du CyberPeace Institute et présidente du conseil consultatif. En outre, elle a récemment rejoint le Cyber Policy Center de Stanford et son Institute for Human-Centered Artificial Intelligence.
Le CyberPeace Institute s’est engagé à travailler en partenariat avec des experts de la cybersécurité, de la consolidation de la paix et des cadres juridiques internationaux dans le cadre de ses travaux sur l’assistance, la responsabilisation et la promotion des règles de comportement. Que vous souhaitiez donner de votre temps pour aider les victimes vulnérables de cyberattaques systémiques ou nous aider à enquêter sur les données relatives à ces attaques, nous aimerions avoir de vos nouvelles.
Les membres du conseil d’administration du CyberPeace Institute sont les suivants :Alejandro Becerra Gonzalez, Global Information Security Director, Telefonica
Khoo Boon Hui, ancien président d’Interpol
Merle Maigre, vice-présidente exécutive des relations gouvernementales chez CybExer Technologies
Alexander Niejelow, vice-président Cybersecurity Coordination & Advocacy, Mastercard
Anne-Marie Slaughter, PDG de New America
Brad Smith, président, Microsoft
Eli Sugarman, Program Officer, Cyber Initiative, Fondation Hewlett
Martin Vetterli, président, École Polytechnique Fédérale de Lausanne, EPFL
Sources : CyberPeace Institute