John Wethington, un chercheur en sécurité, a découvert récemment une base de données de villes intelligentes sans mot de passe accessibles via un navigateur. Cette base de données de type Elasticsearch comportait des giga-octets de données, dont des analyses de reconnaissance faciale réalisées sur des centaines de personnes pendant plusieurs mois. Ces données ont été hébergées sur le Cloud du géant de chinois « Alibaba ». L’un des porte-paroles du site a déclaré que le client de cet incident a déjà été informé et que la base de données a été mise hors ligne depuis. Pour le moment, le client de la base de données représentant des fuites n’a pas été identifié. Cependant, les données recueillies ont permis d’avoir un aperçu sur le fonctionnement d’un système de ville intelligente. Le système en question se constitue de plusieurs points de collecte de données, dont des caméras spécialement conçues pour la reconnaissance faciale. La base de données contenait des informations sur les activités ainsi que sur les détails faciaux des personnes résidant autour d’au moins deux petites communautés situées dans l’est de Pékin dont Liangmaqiao. Le dispositif utilise également des systèmes de reconnaissance faciale pour déterminer les ethnies tels que les Chinois Han, le principal groupe ethnique de la Chine ainsi que les musulmans ouïghours, une minorité ethnique persécutée par Pékin.
La technologie des villes intelligentes alimentée par l’intelligence artificielle permet de fournir des informations sur le fonctionnement d’une ville. Malgré le fait que les systèmes de reconnaissance faciale pourraient améliorer la sécurité dans une ville, l’omniprésence de ces dispositifs reste une réelle préoccupation pour les groupes de défense des libertés civiles. De plus, ces technologies commencent peu à peu à s’incruster dans les villes chinoises et dans certaines villes étrangères comme Kuala Lumpur.