C’est lors d’une conférence de presse, effectuée jeudi dernier, durant le colloque de l’Association de sécurité de l’information du Montréal métropolitain, qu’a été évoque le rôle de l’intelligence artificielle dans le domaine de la cybersécurité. Selon, José Fernandez, un professeur dans le domaine du génie informatique et industriel de la Polytechnique de Montréal, « Le mandat, c’est d’étudier l’application de l’intelligence artificielle en cybersécurité, autant pour les systèmes de technologie de l’information traditionnels que les systèmes cyberphysiques ». Il a tenu à préciser que « Nous sommes en train de développer le programme scientifique et de faire les demandes de subventions ». Pour le moment, Desjardins et Element AI, une jeune société de Montréal, spécialisée en IA, sont pressenties parmi les investisseurs.
Chez Element AI, le directeur stratégie et solutions en cybersécurité, Frédéric Michaud, a annoncé que les analyses dans le domaine seront utilisées par l’IA, afin de déterminer quelles sont les anomalies. Il ajoute que « on s’attend à un niveau d’automatisation qu’on n’imagine pas encore », mais il estime que l’intervention humaine sera toujours obligatoire. Et le professeur Fernandez n’a pas hésité à confirmer que « La complexité des systèmes d’information actuels est tellement grande que les techniques d’intelligence artificielle qu’on a actuellement ne suffisent pas ». Et Dave Masson, le directeur de la division canadienne de Darjtrace, une firme britannique, a tenu aussi à confirmer qu’ « Il est pratiquement impossible de suivre le rythme. Il faut donc utiliser l’IA pour rester dans la course ».