Il faut bien lire les résultats des études, des enquêtes et des rapports qui se succèdent sur l’IA générative. Les enquêtes, études et rapports qui se succèdent montrent des dépassements de budgets et les nombreux contretemps des projets dans ce domaine. Selon Capgemini, les surcoûts par rapport au budget initial atteignent 68 %, un seuil alarmant. Cela n’empêche pas Couchbase, éditeur de bases de données NoSQL et Open source, d’agiter le spectre du FOMO, à savoir, la peur des dirigeants de rater une rupture technologique. Couchebase affirme que les personnes interrogées dans sa dernière étude prévoient que les entreprises ne parvenant pas à exploiter l'IA en temps utile perdront en moyenne 8,6 % de leur chiffre d'affaires. Cela équivaut à une perte annuelle de près de 87 millions de dollars.
L’enquête CDO Insights 2025 d’Informatica, acteur de la gestion des données dans le Cloud, basée sur l’IA, expose les points négatifs de l’IA générative. D’une part, la cybersécurité et le respect de la vie privée sont mentionnés par 47 % des répondants français contre 46 % dans le monde. D'autre part, la fiabilité des résultats interroge 43 % des membres du panel en France contre 43 % dans le monde. Plus de la moitié des répondants dans l’hexagone (53%) invoquent aussi le manque de confiance dans les données.
Aujourd’hui, selon Couchbase, seules 32 % des entreprises françaises affirment avoir une bonne compréhension des données indispensables à leurs projets IA. Un résultat corroboré par une étude de Salesforce montrant que cette confiance a chuté de 18 points depuis 2023.
D’après Couchbase, la quasi-totalité des organisations a rencontré des problèmes, tels que l'adhésion de l'organisation, l'accès/la gouvernance des données et le manque de compétences.
Gouvernance renforcée, simplification technologique et culture de l’expérimentation pour reprendre le contrôle
Pour répondre à ces enjeux, les décideurs français misent sur une évidence, la gouvernance renforcée. Plus difficile à faire qu’à dire. Ainsi, 79 % des répondants estiment qu’une gestion stricte et claire est déterminante pour le succès de leurs projets IA.La simplification des infrastructures IT est aussi à l’ordre du jour pour 57 % du panel qui souhaite réduire la complexité technique, résultant entre autres de la dette technique. Une volonté exprimée par 69 % des répondants qui privilégient désormais l’utilisation d’un nombre réduit de plateformes. Par ailleurs, 38 % d’entre eux ont déjà entamé une réduction concrète du nombre d’outils.
Côté sécurité, 51 % des entreprises françaises contrôlent dorénavant l’accès à leurs outils IA via leurs données internes et 35 % investissent activement dans la formation de leurs équipes. Mais seules 17 % des entreprises interdisent l’utilisation d’outils générative. Quelque 66 % estiment que les échecs apportent des enseignements précieux. Encore-faut-il en tirer des conclusions et décisions pertinentes.
IA agentique : près de la moitié des entreprises se disent prêtes à l’utiliser
Les IA autonomes suscitent à la fois enthousiasme et prudence. Capables de prendre des décisions, les agents d’IA seraient en passe d’être exploités par 49% des répondants à l’étude de Couchbase dans les trois prochains mois. Une posture prudente qui demande à être évaluée à moyen terme.Les DSI français seraient les plus enthousiastes, avec 71 % d’entre eux qui auraient beaucoup d’attente face aux possibilités des agents d’IA.
« La course à l'IA a clairement déjà commencé et, bien que son potentiel soit évident, sa complexité et sa fragmentation font que de nombreuses entreprises ont du mal à suivre le rythme », souligne Hervé Oliny, Senior Manager chez Couchbase.