Transformation digitale et outils de collaboration sont les priorités du CIO de GE (General Electric).

Jim Fowler est le CIO de GE, la première entreprise industrielle mondiale avec 333 000 employés. Cette vielle dame américaine a démontré au fil des années sa capacité à se transformer, une aptitude qui vient de l’engagement profond de sa direction générale et des directions métiers invitées à la suivre.

Fort de son engagement et de celui de ses équipes, Jim Fowler s’est fixé un objectif ambitieux : que l’informatique et plus généralement les initiatives IT aboutissent à une augmentation de la productivité de 1 milliard de dollars en 2020.

Au cours du premier semestre 2016, ces initiatives ont abouti à 250 millions de dollars de productivité supplémentaire. Et avant la fin de l’année, la barre des 500 millions de dollars devrait être franchie.

Changer...

Si les premiers résultats sont là, la démarche se révèle complexe. GE est en effet une entreprise industrielle dont, de l’avis même de son CIO, de nombreux process sont enracinés depuis 30 à 40 ans. À l’opposé de sa vision qui de travailleurs du savoir qui réagissent à des évènements passés, il y a un mois, un trimestre, un an, 10 ans… évoluent vers des emplois qui modélisent des résultats futurs.

Une première étape a été franchie avec l’utilisation des outils de collaboration. La DSI de GE a certifié les plateformes de collaboration Yammer dans Office 365 et Skype, de Microsoft, qui sont les applications fédérées et recommandées. Ensuite, les employés de GE sont libres d’adopter d’autres outils de collaboration s’ils le souhaitent, comme Slack, sous une seule réserve, adhérer au ‘garde-corps’ de la DSI : le soutien de l’authentification unique, l’audit et le contrôle du partage des données.

… pour mieux travailler

Pour Jim Fowler, le succès va venir de sa capacité à créer « une meilleure façon de travailler », qui passe par l’automatisation des processus et la suppression des interactions manuelles inutiles. Ce qui se traduit par une DSI exemplaire, dans le sens qu’elle montre l’exemple, par des process automatisés, par le machine learning, etc.

Et de prédire la disparition des DSI qui veulent être les leaders de l’informatique traditionnelle dans le back-office, avec la tête dans l’infrastructure, évoluant sous le radar, et toujours en cours d’exécution des tâches. Dans ces conditions à quoi ressemblera le DSI d’après-demain, en 2025? « Les CIO devront devenir des leaders commerciaux ».