L'écosystème du coworking fête ses 10 ans, dont 8 en France, l'occasion de faire le point sur ce mouvement qui ne cesse de s'étendre.

La publication d'une 'firmographie' C-Radar nous offre l'occasion d'évoquer un mouvement apparu à San Francisco il y a 10 ans, et repris dès 2007 avec La Cantine, le coworking.

Chez IT Social, nous sommes sensible à ce mouvement, qui prend également le nom de cotravail ou travail coopératif. Et comme vous l'imaginez, le coopératif se marie bien avec le collaboratif et l'intelligence collective qui coulent dans nos veines. Ce qui nous offre l'occasion de vous rappeler que vous, DSI et décideurs IT, êtes nos experts, et qu'un espace vous est réservé pour publier vos visions et retours d'expériences.

Né en 2005, le coworking a deux acceptations :

1 - Permettre à des personnes indépendantes de travailler ensemble, sur un même lieu, voire sur un même projet, qui rompt leur isolement et met à leur disposition des outils. On parle alors d'espace de coworking. C'est ce qui s'est passé en 2005, à San Francisco, où le premier espace de coworking s'est ouvert, Spiral Muse.

Cet espace peut être indépendant, ou créé par une entreprise qui aspire à mettre à disposition un espace de travail et des outils à partager, et pourquoi pas y accueillir des individus, des entreprises ou des projets d'entreprises qui lui apporteront de la créativité et de la valeur. Il peut également être sponsorisé par de grands groupes, avec parfois une dérive intéressante, le coworking se transformant partiellement en incubation.

2 – Le coworking est également assimilé au travail basé sur une collaboration familiale, entre conjoints, parent-enfant, fratrie, etc.

Le coworking en France

Selon de C-Radar, la France compterait 306 entreprises en coworking, qui emploieraient en moyenne 5 salariés, et réaliseraient un chiffre d'affaires médian de 232.000 euros. Des chiffres cependant difficiles à mesurer, puisque 65 % des entreprises ne déclarent pas leurs effectifs et que 30 % ne déposent pas leurs comptes ! Elles sont principalement (45%) localisées en Région parisienne.

Dans tous les cas, le coworking profite des espaces de bureau vacants qui s'accumulent. Il favorise également le regroupement de compétences technologiques, les activités IT représentant le principal des projets qui se retrouvent dans ces espaces (base codes NAF) :

  • 26 % - Sciences et techniques
  • 18 % - Services administratifs
  • 9 % - Information et communication
  • 9 % - Commerce

Un mouvement qui crée des emplois

L'étude fait une dernière remarque : si le secteur est dominé par les activités numériques, que 99 % des projets qui figurent dans les espaces de coworking disposent d'un site web, et que plus de 100.000 personnes y auraient travaillé (source Ipsos, BPI France et La Poste), ils ne sont que 63 % à posséder un compte Facebook, 50 % Tweeter et 26 % LinkedIn. Et seulement 17 % à avoir déposé une marque.

Partager un espace, oui, mais quant à jouer la carte des réseaux sociaux et du marketing, les espaces de coworking sont encore loin d'avoir adopté la fibre sociale. Paradoxe ou manque de maturité ? L'avenir nous le dira, mais ces espaces représentent déjà de nombreuses opportunités pour envisager de travailler autrement, partager, collaborer, réunir des compétences, faire preuve d'agilité et de flexibilité, et créer le monde économique et numérique de demain.