Profitant des grandes tendances de la transformation digitale, les DSI (CIO) des grandes entreprises confirment leur évolution vers une fonction plus stratégique, et leur rôle centrale au Comité de direction.

En devenant plus digital, une mutation portée par la transformation numérique, le DSI des grandes entreprises s’éloigne enfin de sa mission de maintenance pour devenir plus stratège. En 2014, 74 % des DSI consacraient plus de temps à la maintenance des systèmes qu’à la recherche de nouvelles solutions. En 2015, ils sont 61 %. Certes, le gain peut paraître faible, mais le mouvement est clairement en marche.

Et il est logique, car trois tendances sont motrices de cette évolution :

  • 58 % - Cloud Computing
  • 54 % - Mobilité et collaboration
  • 52 % - Données et analytiques

Ces tendances affichent la particularité, au-delà des technologies qui y sont associées, d’être transverses, et de concerner tous les métiers de l’entreprise. C’est ainsi que près d’une entreprise sur deux (46%) se déclare désormais centrée sur le cloud, avec plus de la moitié de leurs applications qui ont déjà migré sur le nuage. Et 19 % d’entre elles vont jusqu’à se déclarer 100 % tournées vers le cloud.

Petit bémol dans ce concert de louanges pour le nuage, 65 % des DSI avouent que leur infrastructure souffre pour pouvoir supporter l’adoption rapide des technologies numériques !

Supporter le shadow IT

Le shadow IT semble bien ancré dans les organisations. La majorité des DSI (72%)  reconnaissent que les métiers achètent et mettent en place des produits et services sans les solliciter. C’est une des pratiques qui participent à l‘évolution de la fonction. Il faut fournir l’infrastructure, limiter la duplication des process et des données, assurer la sécurité. S’il a cherché à s’opposer à ces pratiques, le DSI doit aujourd’hui adopter un rôle de 'facilitateur'.

Pour cela, ils sont massivement (76%) attirés par l’agilité, la flexibilité, la créativité, au travers d’une approche à plusieurs vitesses. Ils éprouvent le besoin de mesurer leurs performances, ce qui explique l’engouement toujours fort pour les indicateurs de performance, les KPI. 2 DSI sur 3 (65%) seraient aujourd’hui capables de mesurer le succès de leur organisation au regard des objectifs fixés il y a 12 mois…

Un regret, cependant, les DSI constatent que ces nouvelles pratiques du numérique leur font perdre une partie du contrôle sur les actifs IT de l’organisation. Et c’est assez paradoxale car ils doivent continuer d’assurer leur rôle de maintenance et de gestion d’un patrimoine existant, dont se détournent les utilisateurs au profit du cloud !

Le DSI au CODIR

Tout cela justifie pleinement la présence de plus en plus centrale du DSI au Comité de direction. D’ailleurs, ils sont 72 % à le confirmer, un positionnement qui s’est renforcé au cours des deux dernières années. Une mission importante qui pousse à se consacrer de plus en plus aux décisions stratégiques. Il était temps...

L’étude a porté sur 1000 CIO de grands comptes dans 11 pays - Australie, Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas, Singapour, Espagne, Royaume-Uni, Irlande, Etats-Unis.

Source : Etude « The BT CIO report 2016 – The digital CIO », réalisée ar Vanson Bourne pour British Telecoms Image d’entête 61893134 @ iStock jack191