Le marketing adore les influenceurs, mais bascule doucement des macro-influenceurs, qui perdent la confiance des consommateurs, vers les micro-influenceurs, plus efficaces (et moins chers). Et si la DSI, dans sa démarche marketing, favorisait ses propres micro-influenceurs ?

Les influenceurs, dans le marketing, n’ont rien de nouveau. Tête d’affiche des communautés, vedettes des blogs, ils ont fait leur preuve pour porter la bonne parole des marques. Mais les mentalités changent et les consommateurs commencent au mieux à les repérer, au pire à douter de leurs commentaires. Trop d’adeptes les rend suspects…

Pourtant, le marketing est toujours à l’affut des influenceurs, ou plutôt aujourd’hui des micro-influenceurs. Car leur pouvoir d’influence se révèle autrement plus efficace, et ils bénéficient d’une image d’expert que les grands influenceurs perdent doucement. Et puis, ils coûtent moins cher, ce qui ne gâche rien… Mais qui sont-ils et pourquoi le marketing de la DSI devrait s’y intéresser ?

Le micro-influenceur

Un influenceur est sur les grands médias sociaux un acteur qui draine entre 500.000 et 1 million d’adeptes, voir plus. Ce niveau de notoriété a ses avantages, la masse, et ses inconvénients, l’excès de popularité rend prétentieux, transforme l’image de l’individu, le rend gourmand, et augmente singulièrement le risque de le précipiter vers la chute à la vue de l’ampleur que prennent les écarts et le buzz qui les accompagne… Et puis, avec l’explosion des faux profils, des bots, des avatars qui cherchent souvent artificiellement à gonfler leurs communautés, le constat émerge que plus le nombre d’adeptes augmente, et plus les ‘likes’ et les commentaires chutent…

Le micro-influenceur a beaucoup moins d’adeptes, de 1.000 à 100.000. C’est logique car il intervient généralement sur une niche, et s’adresse à un public plus réduit, on parlera alors de partisans, avec lesquels cependant il entretient des liens plus solides et fidèles. Il est généralement un expert dans son domaine particulier. Ses partisans lui associent des connaissances approfondies, et le perçoivent comme authentique, ce qui crée une relation de confiance. C’est ainsi que lorsqu’il livre un avis, ils considèrent qu’il est vrai, et lorsqu’il invite à ‘acheter’, ils le suivent !

Pertinence et persuasion

Déjà, à l’énoncée de ce portrait du micro-influenceur, des figures de votre équipe ont probablement commencé à se révéler à vous. Certains d’entre eux ont probablement un blog, un compte Facebook ou LinkedIn, une communauté de followers sur Twitter, ou d’autres comptes ouverts sur les réseaux sociaux. Ils l’ont fait pour le plaisir de partager, ou pour la reconnaissance, pourquoi pas. Et ils sont certainement suivis par vos clients internes, voire externes.

Pour le marketing de la DSI, la taille de la communauté doit prendre en compte celle de l’entreprise, évidemment. Et la relation entre l’influenceur et ses partisans est plus personnelle. Ce qui favorise également l’engagement et la persuasion. Pour la DSI, il offre la possibilité d’atteindre un public très pertinent au sein de l’entreprise, et non pas de le convertir en ‘client’ dans l’approche marketing classique, mais de le faire adhérer à la DSI et à ses actions. C’est là qu’il prend toute sa dimension dans un marketing de la DSI dont c’est la mission.

La DSI doit créer et soigner ses micro-influenceurs

Les marketeurs qui nous lisent, j’en suis persuadé, se sont retrouvés dans le discours qui précède, et s’y sont identifiés dans leurs démarches de recrutement de micro-influenceurs. C’est cette démarche que doit adopter le DSI, de créer son réseau d’influence dans l’entreprise et sur son écosystème via ces experts qui sont dans son équipe, et qui ne demandent généralement qu’à adhérer aux projets qui peuvent renforcer leur notoriété.

Si l’on parle de coût et de rentabilité, l’expérience des marketeurs sur les ‘macro’ influenceurs est riche d’enseignements. Pour qu’ils parlent de la marque, du produit ou du service, il faut intégrer une longue file d’attente avant de pouvoir entrer en discussion avec eux. La concurrence est rude et fait augmenter les prix, car ces influenceurs s’achètent. Puis vient la désillusion, car de l’avis de nombreux marketeurs comme des agences de com, ces influenceurs de masse seraient pour beaucoup prétentieux, veules et infidèles !

Rien de tout cela chez les micro-influenceurs, et la DSI ‘à la main’ dessus puisqu’ils sont membres de son équipe, ainsi que d’autres experts de l’entreprise et des métiers qui communiquent et qui peuvent l’appuyer dans sa démarche. Certes, le marketeur vous dira qu’il ne vous donnera pas accès à un vaste public, mais à un public restreint... qui par contre sera plus réceptif à vos messages. De même, pour le marketeur, ils sont financièrement accessibles là où les macro-influenceurs sont devenus hors de prix, à la dimension de leur prétention. Ils représentent donc une alternative plus rentable. Le micro-influenceur reste accessible, dans le cadre de l’entreprise, il sera même heureux de travailler avec vous à la promotion des projets et des actions de la DSI.

Au DSI cependant d’intégrer ses micro-influenceurs dans sa stratégie de promotion des talents et de management au mérite, car leur apport en termes de notoriété et d’image pour l’informatique de l’entreprise mérite bien non pas de faire l’objet de contrats publicitaires, mais de bénéficier de récompenses intelligemment choisies. C’est ainsi que les micro-influenceurs pourront élever le marketing de la DSI rendu si nécessaire aujourd’hui.

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