En l’espace de quelques jours deux consortiums sont nés réunissant des constructeurs et des acteurs des IT en vue de développer les futures voitures connectées et autonomes.

Première annonce, la création du consortium Automative Edge Computing, qui réunit Toyota, NTT, Intel, Ericsson et Denso sur le développement de nouvelles architectures informatiques et réseaux pour supporter la quantité croissance de données générées par les véhicules connectés. Toyota a estimé à 10 exaoctets par mois la génération de données par les véhicules connectés d'ici 2025.

Seconde annonce, BMW, Fiat Chrysler et Intel s’unissent pour travailler sur les systèmes d'auto-conduite, l’Intelligence Artificielle, le machine learning et les technologies de capteurs. Un accord qui devrait porter également sur les camions autonomes, un marché qui vise l’optimisation des circuits de livraison plus rapide et la réduction des coûts de carburant.

L’infrastructure derrière l’automobile autonome

Toyota, Nissan, Renault, Ford, Fiat Chrysler, Hyundai, BMW, Volkswagen, Volvo… La liste n’est pas exclusive et tous ces constructeurs automobiles travaillent sur leurs projets de véhicules autonomes, qui représentent à terme l’avenir de l’automobile et de sa consommation - bientôt nous n'achèterons plus de voitures mais nous ferons appel à des services de mise à disposition à la demande de véhicules autonomes... Ils sont rejoints par les géants de l’internet, Google, Apple, Microsoft, qui trouvent là un nouveau filon dans une industrie qui a jusqu’à présent peu répondu à leurs attentes numériques.

Les derniers accords annoncés sont cependant emblématiques d’une prise de conscience du secteur. D’abord sur la nécessité de disposer d’une infrastructure adéquate pour intégrer le numérique et la donnée dans l’automobile : les capteurs dans la voiture, le réseau pour la transmission des données, le ‘edge computing’, l’informatique de proximité pour le stockage et le traitement des données, le développement, les apps, les API, le Big data et toute l’indispensable couche logicielle, etc.

Le pragmatisme industriel face aux prétentions des GAFAM

Les géants de l’industrie IT, comme Intel présent sur les deux partenariats, ou Ericsson et NTT, recherchent dans l’automobile un relai de croissance. Plus que les GAFAM, leur démarche se marie bien avec l’approche industrielle des constructeurs. Il n’est donc pas surprenant de les retrouver ici. Quant aux constructeurs eux-mêmes, à la différence des GAFAM leur démarche est structurée dans le temps, emprunte de pragmatisme industriel, pour la transformation des véhicules avec toujours plus d’équipements numériques pour apporter plus d’automatismes, de services et de sécurité, avant d’aboutir au final au véhicule autonome auto-conduit.

A la vue des investissements qui accompagnent ces partenariats, l’automobile est porteuse d’une partie de la révolution industrielle 4.0 et de notre futur technologique qui passe par les capteurs, l’IoT, la donnée, pour aboutir à l’automatisation et l’autonomie. Que des thèmes chers aux acteurs des IT et aux DSI !

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