La grande manifestation mondiale des technologies numériques pour tous se termine, l'Internet des Objets a occupé la première place, tandis que la DSI va devoir chercher la sienne... La grand messe 2016 des technologique numériques, le Consumer Electronic Show (CES), vient de fermer ses portes, et voici le moment d'en résumer le contenu et les effets. Mission délicate, il suffit de voir la profusion des articles publiés dans la presse, l'attraction est venue de partout, au point que nombre de médias ont préférer enchainer les annonces plutôt que se risquer à synthétiser l'information. Une tendance aura dominé, cependant : l'Internet des Objets (IoT). En effet, qu'il s'agisse d'objets connectés, de wearables, d'outils logiciels, de réseaux et de points de contact, ou encore de domotique et d'automobile, tout doit désormais être connecté. A un tel point que des domaines comme l'informatique et la télévision, vedettes du CES depuis de nombreuses années, se sont effacés, malgré des annonces intéressante mais finalement d'un banal quotidien. Une fois cela acquis, les visiteurs du CES sont allés à la pêche des déclinaisons soit les plus productives, soit les plus originales du salon, avec l'IoT quasi systématiquement décliné en marge de ces produits ou offres.

Nous retiendrons quelques faits marquants :

  • La forte présence de la French Tech, nos entreprises et principalement nos start-ups étaient bien présentes et se sont faites remarquer avec des produits innovants et à fort potentiel.
  • Une résolution d'image de plus en incroyable. Qu'il s'agisse des téléviseurs 4K, des écrans d'ordinateurs et de smartphone, des objectifs des caméras embarquées sur ces équipements et sur les drones, de la 3D (riche d'annonces diverses) et de la réalité augmentées, la définition des images atteint une finesse et une qualité inégalées.
  • La santé sous contrôle, avec une multiplication des outils (gadgets?) connectés qui nous observent et compilent les informations sur notre état de santé et le comportement de notre corps. Et bientôt de notre esprit. L'e-santé confirme qu'il s'agit bien d'un axe de développement essentiel.
  • L'automobile est également un axe important de ce CES, avec de nombreuses annonces, mais également la volonté plus ou moins affichée des constructeurs de reprendre la main sur les technologies de véhicules connectés et de véhicules autonomes.
  • Un monde d'intelligence… Chaussures intelligentes, vêtemenst intelligents, montres intelligentes, les objets qui nous entoureront jusque sur notre peau seront soit connectés, soit intelligents, soit plus généralement les deux. La question qui se pose dans ces conditions est de savoir de quelle latitude nous disposerons pour gérer notre quotidien.
  • Une disparition, également, celle de la marque Motorola. Après son acquisition, le chinois Lenovo a en effet pris la décision de la faire disparaître...

Du pain sur la planche pour la DSI

Le CES 2016 a été submergé par la vague de l'IoT. Son ampleur est telle qu'elle n'est pas prête de retomber, et que tout le monde doit la prendre en compte et finira par succomber à ses appels, ou tout du moins à ceux des clients et utilisateurs qui en demanderont toujours plus. Deux questions pourtant se posent, qui impactent directement la DSI :
  • Quelles applications pour quelles connexions et quels standards ?
  • Quid de la sécurité ?
Voilà deux ombres, voire des épées de Damocles, qui planent au dessus de la DSI. L'innovation et la fonctionnalité ont largement pris le devant de la raison, et donc des démarches de rationalisation et d'industrialisation. Le gadget de l'usage prime sur les conditions du même usage, tandis que la sécurité est oubliée ou sera une préoccupation de demain pour ceux qui développent les produits. Qu'en est-il pour ceux qui les supportent ? Au DSI de se préoccuper de l'application qui devra accompagner le produit et de la sécurité de l'ensemble (produit, doonées, connexions). Alors qu'il évolue vers un poste de plus en plus stratégique, le DSI va devoir remettre les mains dans le cambouis, ou tout du moins trouver les compétences qui l'accompagneront dans cette mission. Ce qui ne sera pas une mince affaire…