Les fonds de capital-risque ont fortement ralenti leurs investissements dans les startups européennes depuis le début de l’année. Les startups britanniques en sont les premières victimes.

Les startups européennes ont levé 2,1 milliards d’euros des fonds de capital-risque à travers 464 opérations de financement au dernier trimestre, en baisse de 32 % par rapport au trimestre précédent, et de 29 % par rapport à la même période en 2015.

Plus spécifiquement, les startups britanniques sont les premières à avoir levé moins d'argent. Elles ont attiré 281,5 millions dollars au deuxième trimestre, mais seulement 58,2 millions de dollars au troisième. A comparer avec les 656,1 millions de dollars qui ont abreuvé les startups britanniques au cours du troisième trimestre de l'année dernière…

Qu’elle est la part de responsabilité de Brexit ?

S’il est difficile de répondre à cette question, le Brexit est très certainement en bonne place dans les facteurs déterminants qui sont à l’origine de la chute. Mais pas seulement…

Quelques grosses opérations de financement des deux côtés de l’Atlantique sont venues perturber les fonds de capital-risque, principalement américains, qui pourtant s’intéressent de plus en plus au modèle des startups européennes. Qui offrent un point d’entrée plus bas.

D’un autre côté, de nombreux observateurs continuent d’affirmer que Londres restera la capitale du démarrage des technologies européennes. Un point de vue optimiste que de plus en plus d’investisseurs, de startups et d’économistes ne partagent plus.

Le climat politique est aussi à blâmer. A côté des perspectives peu glorieuses des élections proches en France et en Italie, les difficultés en Allemagne et en Belgique, la montée de certain extrémismes anti-européens, Londres peine à sortir d’une spirale pessimiste. Le ‘score de positivité’ de Londres chute, de 4,8 points, alors qu’Amsterdam performe de 6,5 points, suivie de Berlin avec 4,7 points.

Les conséquences inconnues du Brexit

Les startups de Londres interrogées affichent leur incompréhension sur l’avenir de Brexit. Deux années de négociations vont s’engager, dont l’issue est incertaine. En dehors des irréductibles qui veulent couper les ponts, ou plutôt le Channel, personne ne peut prédire ce que seront les économie européennes et britanniques à l’issue de cette période.

C’est donc le problème fondamental qu’affichent les investisseurs : l’incertitude. Faut-il se montrer optimiste ou pessimiste sur l’avenir des startups en Grande-Bretagne et en Europe ? Les VC n’ont pas encore la réponse, alors ils attendent d’y voir plus clair.

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