Même si l’automatisation du travail jette le doute sur la pérennité d’une partie de nos emplois, il y aura toujours des fonctions qui nécessiteront des compétences exclusivement humaines.

Un rapport de la fondation britannique pour l’innovation Nesta, réalisé en partenariat avec l’Université de Oxford, a étudié comment l’automatisation, la robotisation et l’Intelligence Artificielle affecteront les compétences requises d’ici à 2030.

La première partie de l’étude a porté sur l’identification des métiers qui sont susceptibles d’être automatisés (métiers manuels, chauffeurs, administrateurs, etc.), face à ceux qui sont susceptibles de croître malgré l’empiètement des technologies (enseignants, infirmières, chercheurs, etc.).

La seconde partie s’est penchée sur les compétences les plus courantes parmi les métiers les plus susceptibles de croître, et de déterminer celles qui demeureront les plus utiles après l’arrivée des robots.

Enfin, les chercheurs ont imaginé comment certaines de ces compétences peuvent se combiner afin de créer des professions d’avenir, comme par exemple le conseil aux personnes les plus âgées, ou les concepteurs de contenu pour les applications immersives des nouveaux médias. Une réflexion un peu spéculative mais fort intéressante.

De cette étude ressortent 5 meilleures compétences souhaitables pour travailler dans le futur :

  • Jugement et prise de décision

Considérer les coûts et avantages relatifs des actions potentielles pour choisir la plus appropriée.

  • Faciliter des idées

La capacité de trouver un certain nombre d'idées sur un sujet (c’est le nombre d'idées qui est important, pas leur qualité, leur exactitude ou leur créativité).

  • Apprentissage actif

Définition de stratégies d'apprentissage, sélection et utilisation de méthodes et de procédures de formation, instructions adaptées à la situation lors de l'apprentissage ou de l'enseignement de choses nouvelles.

  • Stratégies d'apprentissage

Comprendre les implications de nouvelles informations pour la résolution de problèmes et la prise de décision actuelles et futures.

  • Originalité

La capacité de trouver des idées inhabituelles ou intelligentes sur un sujet ou une situation donnés, ou de développer des moyens créatifs pour résoudre un problème.

Tout cela suggère que des choses comme la créativité, l'adaptabilité et le jugement seront plus importantes que des connaissances spécifiques sur un sujet ou la capacité d'utiliser un outil. Sur cette dernière capacité, il semble évident qu’elle peut être remplacée par de simples IA et des robots. Sur les connaissances spécifiques, cela nous semble moins évident, il n’est pas certain que des compétences anciennes puissent être présentes sur une machine.

Reste une question à laquelle le rapport ne répond pas : quel sera la proportion des emplois maintenus ou créés grâce aux compétences évoquées face aux emplois détruits par l’automatisation et les robots ?

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