48b55fe289a81La dernière soirée de l'Agora des Directeurs des Systèmes d'Information a été un franc succès, emmenée par l’intervention remarquée de George Epinette sur le thème « Manuel de survie à l’attention des DSI ».

Photo d'entête : Georges Epinette (à droite) se prépare à être interviewé par notre rédacteur en chef...

Georges-Epinette-2Comment réussir une soirée dédiée aux DSI, un 5 juillet alors que la période des vacances débute, qui plus est en pleine canicule ? L’Agora des DSI a la réponse, et pour le dernier diner-débat de la saison a invité une personnalité, ou plutôt une 'pépite' du monde de l’informatique, George Epinette. Bien qu’aujourd’hui à la retraite, jusqu'à l'an passé DOSI d’un groupe de la distribution et vice-président du Cigref, le bonhomme est toujours très écouté.

Auteur de "Antémémoires d'un dirigeant autodidacte" (paru chez Nuvis en 2016), Georges Epinette a été invité par l’Agora à évoquer sa vision du DSI autour d’un thème moins racoleur qu’il ne pourrait le paraître : « Manuel de survie à l’attention des DSI ». Un thème qui aura eu le mérite de retenir l’attention de tout l’auditoire.

Nous vous proposons quelques extraits de son intervention. Vous pourrez également retrouver prochainement Georges Epinette dans une interview vidéo qu’il nous a accordée, où il développe sa vision de la gouvernance en milieu hostile.

La question du sens

« Le DSI est pris dans la précarité, il doit se projeter sur les temps longs. La technologie n’est pas une finalité, c’est un moyen. La question à se poser, c’est la recherche du sens. Quelle est la finalité ? »

Le numérique doit être différencié

« L’erreur, c’est que la plupart des sociétés agissent par mimétisme. Notre rôle est de poser la question des choix sociétaux et des business models. Nous devons continuer de penser par nous-même, ce qui suppose la transparence préalable à la loyauté. Sinon, le risque c’est la domination du métier sur la DSI, avant de parler des problèmes opérationnels. »

Cherchons à créer de la valeur

« Pendant des années, nous avons eu un métier de seigneur ! Aujourd’hui, nous devons nous rapprocher des métiers dans une logique d’équivalence. Ce qui est important, c’est de faire des hommes avec des valeurs : solidarité, courage, loyauté, transparence, franchise, tolérance, patience... Et d'établir une relation intuitu personae»

Les fournisseurs

« Nous avons participé à la création d’oligopoles. Nous devons être moins exigeants pour baisser les coûts de l’avant-vente de 20% à 30%. Et retrouver de l’intelligence dans la relation. »

La DSI

« La DSI mal-aimée s’est blindée de référentiels, elle ne va pas disparaître. La difficulté, à la limite, c’est de mettre en œuvre un marketing de la DSI. (…) Le DSI doit avoir une vision, interpeler la direction, être stratégique. Il est capable d’être le bras droit de la DG. J’ai toujours pensé qu’il doit être le numéro 2 de l’entreprise. »

Gouvernance en milieu hostile

« Il ne s’agit pas d’agilité mais de vivacité et de rapidité. Il faut oser se heurter aux règles, qui ne sont pas identiques avec les métiers. (…) Le DSI est à la traine, il doit revisiter l’alignement stratégique, mettre en place une politique d’indicateurs, accompagner les directions sur les dossiers traités en externe. (...) Il faut surprendre pour forcer les directions à penser autre chose que ce qu'elles lisent dans ‘Les Echos’ ! »