Les directeurs financiers veulent améliorer leur stratégie informatique, et ils ont besoin de relever à la fois leurs besoins technologiques et leurs applications financières en place. Pour cela, interrogés par le Gartner, ils attestent devoir faire appel à leurs compétences et aux services de la DSI.

Même si les décisions concernant les investissements IT sont principalement prises aujourd’hui par les directions métiers, les directeurs financiers (DAF) exercent encore une influence majeure sur les choix technologiques. Mais comme le révèle une étude du Gartner pour le FEI (Financiel Executives International), les DAF sont eux-mêmes à la tête d'un grand chantier, la modernisation numérique des finances des organisations.

La première préoccupation des directeurs financiers porte sur l’analyse du business. Suivent les applications métiers. Ces deux domaines concentrent le principal des initiatives d’investissement des DAF. Viennent ensuite, mais plus loin, la sécurité et le Big Data.

Sur un plan plus technologique, les DAF marquent aujourd’hui un intérêt grandissant pour le cloud en support de leurs applications professionnelles. C’est ainsi que 80% des DAF projettent d’exploiter un cloud public pour le traitement de la plupart de leurs transactions. Quant au choix des applications, les DAF adoptent désormais une approche post moderne, il sont donc amenés à réviser leurs solutions.

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Les organisations ont besoin d’améliorer l'analyse du business

C’est la conclusion de l’étude menée par le Gartner, la majorité des lacunes technologiques identifiées dans cette étude peuvent être traitées en apportant des améliorations stratégiques à l'analyse. Et pour cela les entreprises et leurs DAF ont besoin de procéder à l’amélioration de leurs technologies.

Le graphique qui suit décrit les besoins exprimés par les DAF avec leurs priorités, soit 14 domaines de processus métier qui ont également besoin d’un soutien technologique avancé.

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Faiblesses dans la BI et manque de compétences

Tous les domaines ci-dessus, à l’exception de la réduction des coûts d’exploitation, sont directement liés aux analyses commerciales (les applications FCPM et SCPM). Dans ce cadre, la BI (Business Intelligence) est considérée comme une base de référence, et pour beaucoup de DAF elle devient un outil de mesure des progrès accomplis en matière de réduction des coûts.

Par ailleurs, l’étude vient démontrer que la plupart des contraintes technologiques concernent un manque de compréhension des affaires et la disponibilité BI, et l'incapacité d'utiliser des applications métier pour l'efficacité des processus. La plupart des contraintes technologiques exprimées concernent un manque de compréhension du business, dans la disponibilité de la BI, et dans le besoin d'utiliser des applications pour l'efficacité des processus.

Les principaux investissements IT engagés par les DAF portent sur :

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Notons que ces investissements peuvent être regroupés en 4 grands domaines : l’information (analytiques, BI, visualisation, MDM, etc.) ; le cloud (SaaS, PaaS, IaaS, services de niche) ; la mobilité (apps, gestion, sécurité) ; et social (collaboration, portails, ECM, marketing, etc.).

Pas de transformation de la finance sans DSI

Une des conclusions du Gartner porte sur le rôle de la DSI pour accompagner le DAF. Les analystes viennent s’opposer à une stratégie adoptée par beaucoup (trop !) de directions métiers, et qui tient dans cette simple phrase : « There are no IT projects - only business projects » (il n’y a pas de projets IT, que des projets business).

Et de rappeler que les responsables informatiques sont là pour appuyer les technologies de la finance, et qu’à ce titre ils devraient devenir des partenaires stratégiques clés du directeur financier et d'autres dirigeants de la finance afin d'orienter la fonction informatique.

Les entreprises peinent encore à progresser dans la BI et l’analyse. Les DAF sont confrontés à un vieillissement des systèmes (legacy), et les derniers investissements ont été tactiquement concentrés sur des usages spécifiques, ce qui ne leur permet pas de répondre aux questions fondamentales de la qualité et de la cohérence des données. Pour redresser la barre, les DAF vont devoir travailler en étroite collaboration avec les experts de la BI et les DSI, et commencer par mettre à jour voire plutôt par remplacer les applications anciennes et passer au cloud. Et probablement réinventer les processus de gestion commerciale, et apporter des changements organisationnels et culturels.

Image d’entête 530005690 @ iStock Qvasimodo