Après l'Open Compute Project, en 2011, dont l'ambition est de révolutionner la conception des datacenters en rendant la technologie des systèmes informatiques open source, c'est au tour des technologies 5G et de communication sans fil d'être l'objet d'une stratégie d'ouverture signées Facebook. C'est le fondateur de Facebook, Marc Zuckerberg, qui est venu en personne au Mobile World Congress de Barcelone présenter le projet Telecom Infra Project. Et il n'est pas venu seul puisque Intel, Nokia, Deutsche Telekom et SK Telecom l'accompagnent.

Facebook et la 5G partagée

L'objectif de Facebook est d'offrir des expériences 5G dans le monde entier, en particulier les pays en développement, et pour cela de construire une base d'utilisateurs et de services dans tous les pays où il est implanté. Ainsi que de partager la conception et le design des infrastructures pouvant supporter des applications immersives, comme la vidéo, le live-streaming et la réalité virtuelle. Si l'on fait référence au projet Open Compute, il a permis de créer un réseau de grands systèmes d'information reposant sur un design matériel et des outils d'administration ouverts, et ainsi concurrencer les projets propriétaires menés par Amazon et Google. Pour Facebook, cela se serait traduit par une économie de 2 milliards de dollars sur le déploiement de ses propres datacenters.

Telecom Infra Project

Pour le Telecom Infra Project, les motivations des protagonistes sont proches : pour Facebook, accélérer de développement et l'adoption des technologies 5G partout dans le monde, et contourner les limitations imposées dans beaucoup de pays au déploiement du Wi-Fi gratuit Facebook, comme en Inde. Pour Intel et Nokia, vendre toujours plus de composants qui sortent de leurs usines. Et pour les opérateurs, accéder à une plateforme économique et standardisée dont le déploiement est plus rapide et la programmation simplifiée. Mais n'oublions pas que la principale motivation des acteurs de ces projets est bien de séduire et de servir un maximum de la population mondiale. En particulier pour Facebook qui a besoin de la population qui n'est pas ou très mal couverte par les télécoms et le Wi-Fi pour continuer de progresser. Et pour cela de disposer d'une infrastructure au moindre coût, dont le développement est partagé, et dont l'usage passera par des services dont ceux de Facebook, évidemment.